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| Bienvenue, Elanor ! - PV Tony | |
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Auteur | Message |
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Antonio Belosi
Lo sapete, sono il capitano.
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| Sujet: Re: Bienvenue, Elanor ! - PV Tony Dim 15 Avr - 8:07 | |
| Je suis ravi de voir que Samantha et maman se mettent ainsi à discuter très librement et généreusement de ce qui s’est passé avec la petite et même avant, pendant l’accouchement. Samantha doit être épuisée et j’aimerais qu’elle se repose mais si j’ai bien compris le droit de visite prend fin en début de soirée et mine de rien nous y serons vite ; Qu’elle puisse se reposer ! Pendant ce temps moi j’échange deux trois mots avec mon beau père – surexcité et sans doute un peu frustré, ce qui est compréhensible – puis je reviens à l’intérieur de la chambre en acquiesçant vivement suite à la demande de mon épouse.
« Excellente idée oui ; je fais ça…Elanor ? Chérie regarde papa… »
Bon encore un petit grognement de sa part mais elle a tourné la tête, yeux fermés, et j’ai pu prendre une photo d’assez bonne qualité je dois dire. Je souris et l’envoie immédiatement aux Perkins en ajoutant un petit message pour les embrasser et leur dire à demain une fois de plus ; Après quoi, j’envoie un autre message groupé qui annonce la naissance de notre fille à nos amis commun. Amies pour être plus exact. Les filles présentes au mariage en somme, je me permets de joindre Abi à la liste mais Benito…non. Pas pour le moment. Voilà qui est fait, je souris à toute la petite famille avant de bien vite froncer les sourcils…
« Mais ; mais oui je vais pouvoir le faire ! Elanor sera née la veille personne ne me retiendra au bureau si je veux aller chercher mes beaux parents pour qu’ils voient leur petite fille pour la première fois ! Je veux être là et revenir la voir un peu et si quelqu’un se permet de râler là bas je t’assure qu’ils… »
« Antonio ! Ne fais pas les choses à l’envers. Ta fille est née, rassure toi elle ne s’échappera pas. Tu vas devoir relâcher un peu la mairie au quotidien pour les jours, les mois et les années à venir pour être capable de l’éduquer et d’être un père présent. Ce n’est pas demain, dès son deuxième jour alors qu’elle dormira presque toute la journée que tu vas te mettre l’équipe municipale à dos ! Et pense à ta femme qui sera inquiète de te savoir encore sur la route ! »
« …Mais maman comprends qu’ils vont arriver fatigués et… »
« Nous irons les chercher. Maman et moi, nous irons. Ça ne pose aucun problème. »
Mais, c’est incroyable ces parents plus têtus qu’une mule qui m’empêche de m’occuper correctement de ma famille et me contraigne presque à rester en mairie alors que je pensais tout le monde du même avis : je dois moins travailler ! Je ne comprends plus rien et je reste bête en regardant chacun d’eux, les sourcils levés et les bras ballants.
« …Ce, c’est comme vous voulez… »
Non parce qu’il ne vaut mieux pas provoquer d’autres cris de Fiora et je reviens vite à Elanor au dessus de laquelle Sam est doucement penchée alors que la petite continue de grogner. Ce ne sont même pas des pleurs, elle veut surement du calme. Juste ça. Je fais alors signe à ma mère de baisser d’un ton – avec humour bien entendu – et je reçois une gentille frappe sur l’épaule en guise de réponse. Ah…la famille.
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Samantha Belosi
Cuღre di Capitanღ
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| Sujet: Re: Bienvenue, Elanor ! - PV Tony Dim 15 Avr - 14:28 | |
| Ils vont adorer avoir une photo, je suis certaine qu’ils vont être complètement surexcités quand ils vont la recevoir ! Vivent les nouvelles technologies, il faut bien dire que c’est pratique pour communiquer avec des gens qui sont loin de nous. Le fait qu’un océan nous sépare de mes parents n’est pas forcément la chose la plus facile, la moindre rencontre nécessite toute une organisation, alors c’est déjà bien de pouvoir compter sur ça. On sera vite à demain, moins de vingt quatre heures et ils pourront voir leur petite fille en vrai, mais en attendant, ils ont déjà ça et ils savent à quoi elle ressemble.
La chose qui me rassure, c’est que personne n’a encore fait de commentaire genre « Oh ! Elle ressemble à son papa ! » ou « Oh ! Elle ressemble à sa maman ! »… C’est un peu ridicule pour un nouveau né vous ne trouvez pas ? C’est bien difficile à dire, là je trouve aucune ressemblance ni avec moi, ni avec Tony. Donnez lui un peu de temps pour que ses traits se forment ! On verra déjà avec la couleur de ses yeux, ça sera un premier indice. En attendant, inutile de raconter n’importe quoi.
Mes parents arrivent donc demain et Tony leur a promis d’aller les chercher à l’aéroport. Là je me pose quand même la question de savoir si c’est raisonnable. Comprenez moi bien : j’adorerais que dès maintenant Tony puisse passer tout son temps avec nous, mais voilà, ce n’est pas un petit gratte papier qui peut facilement être remplacé. Il a de grosses responsabilités sur les épaules, et pour pouvoir prendre quelques jours, il doit s’organiser. Et s’organiser, ça prend du temps. Nous sommes mercredi, je sors samedi, ça lui laisse deux jours, au mieux deux jours et demi, ce qui est peu finalement. Alors s’il sucre déjà une demi journée là-dessus… Je ne pense pas que ça va le faire. J’ouvre la bouche pour lui expliquer ça, mais je me fais couper l’herbe sous le pied par ma belle-mère.
Du coup, j’attends. Mini débat en cours et Davide propose d’aller les chercher à l’aéroport, ce qui n’est pas plus mal. C’est même ce qu’il y a de mieux si vous voulez mon avis. Enfin là pour le coup, Tony ne semble pas le partager. Il ne fait pas la tête, mais je le sens un chouïa contrarié. Elanor gigote un peu, pousse un petit grognement, et je me penche sur elle pour caresser sa joue du bout des doigts et l’apaiser un peu. Comme Tony en fait de même, j’en profite pour lui parler, assez bas pour ne pas trop déranger la petite.
Ta mère a raison, tu vas devoir te libérer du temps pour en passer avec ta fille. Si tu veux passer quelques jours tranquilles avec nous, il faut que tu mettes les affaires urgentes en ordre au bureau pour avoir la tranquillité d’esprit. Je te connais, tu vas y penser tout le temps sinon. Alors il vaut mieux que tu te concentres à fond sur ça les deux prochains jours pour pouvoir mieux être avec nous après. Tes parents peuvent très bien aller chercher les miens à l’aéroport, toi tu seras là pour eux le soir, tu les ramèneras au nid.
J’ai hâte d’être à samedi. Rentrer à la maison et profiter à fond de notre famille. Ce n’est pas pareil ici évidemment, même pour quelque chose d’aussi agréable, personne n’aime rester à l’hôpital. Je tourne la tête alors qu’on vient de frapper doucement à la porte et je vois le Dr Bernardini entrer dans la chambre, sourire aux lèvres.
Je viens voir comment ça va. Les grands parents je suppose ?
Après avoir serré la main de mes beaux parents, il va se pencher au dessus de la petite avant de revenir vers moi.
Comment vous sentez-vous ?
Très bien !
Aucune douleur ?
Non ça va.
Très bien. Vous allez vite vous remettre, tout s’est très bien passé. Vous pouvez encore garder Elanor avec vous une heure et ensuite elle ira à la nursery.
Euh… Minute papillon… Qu’est-ce qu’il dit là ? Nursery ? On va me l’enlever pour la nuit ? Mais… Mais…
Mais je… Pourquoi je ne peux pas la garder avec moi ? Ca sera bien plus facile pour la nourrir ! Et puis j’ai une chambre particulière, elle ne réveillera que moi et…
Justement. Les nuits que vous allez passer ici sont les dernières que vous ferez complètes avant un petit moment. Vous venez d’accoucher, ce n’est pas rien, vous avez besoin de vous reposer pour être en pleine forme quand vous sortirez d’ici et pouvoir attaquer la suite avec un maximum d’énergie. Et pour la nourrir, ne vous en faites pas, vous le ferez une dernière fois avant la nuit, et on utilisera ensuite un tire lait pour avoir ce qu’il faut pour la nuit.
J’ai l’air déconfite là… C’est normal ?
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Antonio Belosi
Lo sapete, sono il capitano.
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| Sujet: Re: Bienvenue, Elanor ! - PV Tony Dim 15 Avr - 19:04 | |
| Je ne sais pas si je me surestime mais j’ai pleinement sensation de pouvoir tant aller chercher mes beaux parents à l’aéroport, passer une ou deux heures ici avec eux pour profiter de ma fille et de mon épouse, de rentrer travailler pour continuer de mettre en place une organisation optimale et rentrer avant la fermeture des visites de l’hôpital pour ramener au nid les parents de Samantha ! Je me surestime ?... Toujours est-il que quelque soit mon avis : les dames ici s’en moquent éperdument. Je ne prends pas ça pour un caprice de leur part, j’imagine qu’elles ont de bonnes raisons mais moi je n’en vois aucune qui m’arrange et c’est en soupirant, vexé, que je m’approche de ma belle Elanor pour rejoindre Sam et mettre fin à cette conversation… Qu’elle enrichie pourtant.
« Hum si tu le dis… Au moins ça donnera à nos parents une nouvelle occasion de se voir ! »
Pas convaincu ? Certes, mais remarquez que je fais un effort en essayant de voir le bon coté des choses ! Je me laisse alors absorber par la contemplation de ma fille et je retrouve un sourire sincère – presque bête en réalité – tellement je suis en admiration. C’est magique. La petite fille que voilà est le parfait mélange de nous deux, le fruit de notre amour, le symbole de nos cœurs en parfait accord. Je savoure le moment jusqu’à ce que le docteur ne vienne s’assurer que tout va bien ; Je lui présente rapidement mes parents qui se tiennent à carreau et je reviens vite auprès de Sam quand le médecin lui fait comprendre que la petite ne dormira pas près d’elle cette nuit…
Aïe. Sur le coup j’ai la même réaction que la jeune maman et je fronce les sourcils en faisant un pas vers eux mais quand le médecin donne ses arguments et que mon regard découvre le visage – émerveillé oui mais – fatigué de mon ange, je me mords la lèvre avant d’acquiescer. Je ne veux pas non plus quitter ma petite. Je ne veux pas aller à la mairie ni même m’éloigner pour dormir au nid ce soir. Je peux tout à fait comprendre Samantha, donc, mais de la même manière qu’il me faut subir quelques journées loin d’elles d’eux pour mieux en profiter plus tard, Sam doit dormir autant que possible tant qu’elle est à l’hôpital car les nuits quasiment blanches qui nous attendent nous ferons assez râler !
« Je pense que c’est une bonne idée… La petite doit se reposer et toi tout autant chérie. Des infirmières seront là pour prendre soin d’elle les fois ou elle réclamera à manger mais si ça peut t’éviter d’être constamment réveillée c’est aussi bien. D’ici deux jours tu es au nid avec elle ! Toute la journée, toute la nuit et ce pour un long moment ! »
Je lui souris et m’assois sur le lit à ses côtés en m’emparant de sa main. Il est clair qu’elle ne sera pas totalement d’accord dans l’immédiat ou du moins, pas totalement tranquille. Mais ce « sacrifice » n’en est pas vraiment un. Samantha va réaliser qu’en se reposant maintenant, elle sera plus efficace une fois de retour chez nous avec la petite Elanor.
« Nous allons y aller, les visites s’arrêtent d’ici peu et vous pourrez profiter tous les deux de votre fille avant l’heure de dormir… Nous nous chargeons des Perkins comptez sur nous: à demain Sam!»
Le docteur confirme d’un signe de tête que les visites prennent fin désormais et je vais embrasser mes parents qui gâtent encore Sam de félicitations avant de disparaitre, non sans dévorer leur petite fille des yeux ; Je reviens très vite vers les deux femmes de ma vie et je prends mon épouse contre moi alors que nous contemplons notre fille…notre enfant. Quel miracle !
« Elle est tellement belle ! Ça y est Sam ; elle est là…nous sommes parents. »
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Samantha Belosi
Cuღre di Capitanღ
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| Sujet: Re: Bienvenue, Elanor ! - PV Tony Dim 15 Avr - 19:54 | |
| Oui oui, il se surestime… Ou alors il sous estime le boulot qu’il a à la mairie. Ce n’est pas comme s’il prenait une journée, il va prendre quelques jours pour être avec nous, il doit régler les choses urgentes, et je sais très bien qu’elles sont nombreuses. En même temps je peux parfaitement comprendre son envie de venir ici plus tôt… Vous croyez qu’il ne va pas me manquer ? Evidemment que si ! Mais je me dis que c’est pour la bonne cause, pour qu’il puisse être avec nous tranquillement après. Alors si j’ai envie d’être égoïste et de le soutenir dans son idée, mon côté raisonnable prend le dessus, histoire de ne pas avoir à le regretter par la suite Et oui ! Samantha est devenue une femme responsable, que voulez-vous !
Mais j’ai, à ce niveau là, une petite baisse de régime quand le médecin me dit qu’Elanor ne dormira pas à côté de moi ! Je ne m’y attendais pas, ça m’a prise par surprise, et… Et je panique. C’est con hein ? Et si quelqu’un l’enlevait ? Si on la permutait avec un autre bébé ? Rigolez pas ! C’est déjà arrivé ! on en a même fait des téléfilms ! Dites… C’est normal que je fasse une telle crise d’angoisse ? Non mais… Parce que dans le genre parano, là, j’en tiens quand même une sacrée couche ! Je m’en rends compte vous me direz, c’est déjà ça. Ca doit être encore une question d’hormones ça, mon instinct maternel est à son paroxysme et du coup je débloque…
Je sais que le médecin a raison et que je dois reprendre des forces, je sais que je dois me ménager maintenant pour être opérationnelle plus tard, que le personnel prendra bien soin d’Elanor pendant la nuit, que je n’ai pas à m’en faire. Oui, le Docteur Bernardini a raison, c’est vrai, et Tony aussi. Je ne peux d’ailleurs que lui adresser un petit sourire contrit, me rendant bien compte que la réaction est excessive, et je tente de me justifier comme je peux.
Je sais c’est… C’est juste que depuis qu’elle existe, c’est la première fois qu’elle ne va pas dormir avec moi.
Je hausse les épaules avec une petite moue. C’est idiot, hein ? Comme Tony s’installe à côté de moi, je pose ma tête contre son bras et l’enroule de mon bras libre en lâchant un petit soupire. Les grands parents d’Elanor estiment qu’il est temps de prendre congé, d’ailleurs le médecin le confirme, alors je n’insiste pas pour qu’ils restent un peu plus longtemps avec nous.
Oui à demain. Merci pour tout !
J’ouvre les bras pour les accueillir chacun leur tour. Le docteur Bernardini sort à leur suite et nous voilà à nouveau seuls avec notre fille qui est repartie à dormir. Comment la regarder autrement qu’avec émerveillement ? Elle est superbe ! Je ne vais pas jouer ma prétentieuse en disant qu’elle a les gènes pour… Quoique… Hum.
Y’a pas à dire, on a l’air doués pour faire des bébés magnifiques, ce premier essai est pas mal concluant, qu’est-ce que tu en dis ?
Je laisse échapper un petit rire. Oui, je sais, je suis bête. Je lève mon visage vers mon mari pour lui voler un baiser avant d’enfouir mon visage dans son cou.
Mmm… J’ai pas envie de dormir loin de toi…
Loin de lui, loin d’elle… Bon sang j’ai vraiment hâte d’être à samedi ! Oui, je sais, je dois être raisonnable. Demain il travaille, il doit dormir et ici y’a pas de lit pour les papas. Tout est fait pour frustrer la mère ! Allez, j’arrête de jouer mon Calimero de service, tout roule pour le mieux après tout ! Et après une journée pareille, je sais que je vais dormir comme un loir, la nuit passera vite !
J’ai mon téléphone, donc je t’enverrai des photos de la journée. Et appelle moi quand tu as cinq minutes, comme ça on reste en contact. Oh et tu sais quoi ? Je vais faire monter quelque chose à manger du restau d’en bas, comme ça tu peux passer ici sur l’heure de midi ! Même si tu ne peux pas rester longtemps, ça sera déjà ça non ?
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Antonio Belosi
Lo sapete, sono il capitano.
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| Sujet: Re: Bienvenue, Elanor ! - PV Tony Lun 16 Avr - 14:42 | |
| Premier essai hein ? Il est magnifique ce premier bébé oui mais ne parlons pas d’essai s’il vous plait ! Elanor est superbe et nous ne l’avons pas conçue pour voir si nous étions ou non capables de faire un bel enfant… De toute façon, la question ne se posait pas avec de tels parents que nous le bébé devait forcément être beau ! Mais trêve de prétention je sais bien que Samantha rigole et jamais notre premier enfant – qu’il y en ai d’autres ensuite ou non – ne sera qu’un essai. Je la dévore d’ailleurs des yeux comme le plus précieux trésor qui soit et je souris en appuyant ma tête contre celle de mon épouse pour que nous soyons le plus proche possible tant psychologiquement que physiquement dans cette contemplation de notre famille…
« J’en dis que désormais tous les parents seront jaloux car notre fille est la plus belle de toute. »
C’est certain, pas le moindre doute dans ma phrase malgré ce petit et mutin sourire au coin de mes lèvres. Qui douterait ? Elle est en effet merveilleuse ; manque d’objectivité très probablement mais je m’en moque. Moi je le sais : elle est ravissante, à tous les rendre jaloux.
La remarque de mon amour amène un brin de morosité dans le moment pourtant si beau. Il est vrai : l’accouchement s’est bien passé – autant que faire se peut me direz-vous – Elanor et Samantha sont fatiguées mais en bonne santé, nous sommes parents et excités de partager cette aventure… ! Mais nous allons être relativement séparés quelques jours ; Je me mords la lèvre en partageant son avis et je hausse les épaules, essayant de la consoler sans paraitre démoralisé à mon tour.
« Moi non plus chérie…Ça fait longtemps que le lit au nid n’aura pas été aussi vide. Vivement que vous reveniez à la maison ; ce sera vite là ! »
Je l’écoute et ne peux m’empêcher de rire à tout ce qu’elle prévoit comme solution contre le risque du manque total de sa moitié ! Autrement dit moi ; bien sur. Il m’est difficile de savoir quand est ce que je pourrais vraiment passer. En tant que nouveau père, j’ai sans doute plus de droit que les simples visiteurs curieux de découvrir la petite Elanor Belosi mais je ne vais pas pouvoir débarquer n’importe quand et puis – comme ma mère me l’a si bien fait remarquer – j’ai une mairie à tenir et une organisation à planifier.
« Oui n’hésite pas à m’envoyer quelques photos et je t’appellerais dès que j’en ai l’occasion mais pour midi je en sais pas trop ; Ben veux déjà rattraper le « temps perdu » d’aujourd’hui tu sais et je préfère ne pas passer la soirée avec lui alors si je dois sacrifier ma pause de midi…je crois que je préfère. Enfin. Je serais là au plus tard à 17h30 demain pour profiter un peu de vous avant de ramener tes parents à la maison ; d’accord ? Peut être que le lendemain dans ce cas je viendrais à midi… »
Fichtre, ça me parait déjà compliqué de pouvoir les voir quelques minutes à peine ! Je refuse pour autant de subir un coup de cafard et je soupire en la serrant contre moi ; ne me privant pas d’embrasser sa joue, son cou tout doux. Je souris contre sa peau et mes yeux se ferment une seconde comme si j’avais besoin de ça pour bien réaliser l’évènement de la journée : nous sommes devenus parents ! Nouveau chapitre de notre vie, nouvelle part de l’aventure…Waa.
« Oh regarde ; elle s’est déjà réveillée ! On te dérange chérie à papoter, hein ? Tu n’as pas finis dis toi bien que maman est une vraie pipelette ! » (a)
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Samantha Belosi
Cuღre di Capitanღ
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| Sujet: Re: Bienvenue, Elanor ! - PV Tony Lun 16 Avr - 15:26 | |
| Pourquoi est-ce qu’on veut toujours être un peu plus tard ? Pendant toute ma grossesse j’avais hâte d’être au jour J de la naissance, et maintenant que j’y suis, j’ai envie d’être au jour où je pourrai sortir de l’hôpital avec Elanor. C’est que j’ai que ma petite famille soit réunie, qu’on puisse être au nid et démarrer notre vie tous ensemble. Et puis j’aime pas être séparée de Tony. On va devoir dormir chacun de notre côté et j’ai plus l’habitude de ça ! Je sens bien que je vais le chercher demain matin, quand je serai encore dans le gaz absolu du mi-réveil.
Alors du coup, forcément, je fais tout pour palier à ce manque. Bon, l’idée d’aller chercher mes parents à l’aéroport, c’est pas la meilleure de l’année, ça va lui prendre bien trop de temps. Mais venir pendant l’heure du déjeuner, c’est faisable non ? Les papas peuvent venir quand ils veulent en maternité et y’a un restau en bas, donc je peux faire monter quelque chose pour qu’il puisse se sustenter ! Oui, ça me semble une bonne idée, et une parfaite alternative à celle d’aller chercher mes parents pour qu’on puisse se voir un peu et couper la journée.
Oui mais… Non. Ben… Ben… Ben… Il commence sérieusement à me gonfler celui-là ! Ce type n’a pas de cœur, c’est une machine, un robot, un véritable carriériste obsessionnel. Enfin, j’ai été la première à dire à Tony qu’il devait se concentrer sur son boulot les prochains jours tant que je suis à l’hôpital avec Elanor pour pouvoir être mieux avec nous ensuite, alors je ne peux décemment pas jouer mon emmerdeuse maintenant, hein ? Je me contente donc d’une petite moue.
Mmm… D’accord…
Fichtre… La journée va être longue ! Oui bon c’est vrai, mes parents vont venir dans l’après midi, mes beaux parents aussi, mais pas avant 15 h 30. J’aurai Elanor, c’est vrai, mais je préfère partager ces moments là avec son papa, c’est bien normal. Enfin je sais que ça va être très difficile pour lui aussi, pire encore vu que lui ne verra sa fille que par les photos que je vais lui envoyer… Donc il faut que j’arrête de me lamenter ! Allez Sam, hors de question de déprimer dans un si joli moment ! Je sais que les nouvelles mères sont sujettes à ça, mais je n’ai pas du tout l’intention de me laisser faire sacré bon sang !
Oh ! Et ton père est italien, pas besoin d’en dire plus !
Je lui tire la langue et commence à lire, jusqu’à ce qu’une odeur assez… Hum… Puissante me parvienne aux narines. Wow… Violent ! On m’avait prévenue, mais là… Fiou !
Finalement, je ne crois pas qu’elle se soit réveillée parce qu’on parle !
Je passe ma main devant mon nez pour essayer de dissiper l’odeur, et je me lève pour prendre la petite qui commence à chouiner un peu. Forcément, l’odeur elle est en plein dedans aussi, sans compter que ça ne doit pas être super agréable sur ses petites fesses ! Bon allez, opération « changement de couche » enclenchée !
Prends ce qu’il faut dans la valise. Lingettes, couche, crème hydratante et talc.
Pendant ce temps là, je vais à la salle de bains avec Elanor. C’est équipé, y’a une table à langer, une poubelle spécialement conçue pour que les odeurs ne remontent pas aussi. J’ouvre donc le body d’Elanor, lui enlève sa couche, l’utilise pour enlever un maximum de ce qui reste sur ses fesses et m’en débarrasse rapidos.
Ouh la la ma chérie, ça sent pas bon, hein ? T’en fais pas, super papa est là et il va te changer !
J’ouvre la boîte à lingettes que Tony vient de poser à côté de moi et lui en tends une.
Allez chéri… Tu dois t’entraîner si tu veux me donner un coup de main à la maison !
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Antonio Belosi
Lo sapete, sono il capitano.
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| Sujet: Re: Bienvenue, Elanor ! - PV Tony Mar 17 Avr - 13:25 | |
| Oh, l’accident ! Enfin accident…ça risque d’arriver plus souvent qu’un accident, jusque là rien d’anormal mais bon sang l’odeur je ne pense pas pouvoir un jour m’habituer à un tel…parfum Alors que Samantha prend Elanor avec elle pour l’emmener à la salle d’urgence – oh pardon ; salle de bain – elle me charge d’emporter ; euh ; quoi ? « Lingettes, crème ? Quoi d’autre ? »Non mais on ne va quand même pas sortir tout l’outillage pour cas d’alerte extrême juste parce que…non mais si ; rien qu’à l’odeur si la petite – que j’aime fort bien entendu – nous pose un truc pareil à chaque fois on peut bien tirer la sonnette d’alarme toutes les heures ! Comme je ne sais pas réellement de quoi nous avons besoin et que je dois aller sauver Sam pour lui éviter de succomber face aux doux fumets qui émanent de ma petite princesse, j’emporte le sac. Oui roh, il faut ce qu’il faut je dois apprendre aussi ! « Tiens voilà tout est là comme ça…hein ? Non attends Sam ; montre moi d’abord je, j’sais pas faire ça… ! »Super ; c’est pas un peu, indécent ? Non franchement, je ne vais pas essuyer les fesses de ma fille c’est pas saint – et surtout pas pour mon nez ! Enfin, je savais qu’il faudrait passer par là plus d’une fois et je fais faussement la grimace dégouter avant de m’appliquer à la tâche. La petite ne gigote pas trop, elle doit être fatiguée aussi, c’est normal. Je suis les indications de mon épouse à la lettre et je fais un mouvement de tête vers la chaise une fois que j’ai compris l’essentiel. « Ne reste pas debout chérie, s’il te plait. Assis toi là tu seras très bien. »Je termine de m’occuper de ma fille sans grandes difficultés en fin de compte. Ce n’était pas sorcier, juste pénible. Je la rhabille soigneusement pour être certain qu’elle n’ait pas froid ou ne soit pas gênée par un mauvais pli de son vêtement et je la prends avec plaisir dans les bras. Elle est si petite, je me retourne alors vers mon amour pour lui montrer le beau travail accompli et croyez le ou non : Elanor s’est déjà rendormie. C’est avec attendrissement que je souris en la dévorant des yeux et je viens voler un baiser à la parfaite maman avant de remettre l’enfant dans son lit. Moche, ce lit. Mais bientôt Elanor pourra grandir dans sa parfaite chambre au nid. « Je vais rentrer mon amour… Je n’en ai pas envie mais je vais essayer de bien me faire à ce que tu m’as dit : plus vite j’aurais organisé mon boulot à la mairie et plus vite je pourrais profiter de vous. Si je veux être efficace au boulot il faut que je dorme ; j’ai eu tellement peur tout à l’heure tu sais, ça m’a épuisé. » Je lève les yeux au ciel face au ridicule de ma remarque ; il est clair que ce qu’à vécu Samantha était bien plus éprouvant et fatiguant que mes craintes qui soit dit en passant était normal. Tous les pères doivent craindre l’accouchement mais je n’avais aucune raison de m’en faire selon le médecin. « Dors, dors bien repose toi. Je vais demander à ce qu’on vienne la chercher, tu veux la nourrir d’abord ? Elle bouge si peu j’ai l’impression qu’elle dort… »A ce moment une aide soignante nous rend une discrète visite sans doute pour voir avec Sam comment s’arranger pour la petite. Tant pour la nuit que pour le réveil de demain matin. Je les laisse discuter un peu et dès que je peux, je vole un tendre baiser à la femme de ma vie. « Merci pour tout ; ferme les yeux je t’appelle demain vers midi ! Je t’aime. » |
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Samantha Belosi
Cuღre di Capitanღ
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| Sujet: Re: Bienvenue, Elanor ! - PV Tony Mar 17 Avr - 16:21 | |
| J’avoue, l’infirmière m’a montré comment faire tout à l’heure, j’ai une petite longueur d’avance. Mais il faut bien que le papa s’y mette aussi n’est-ce pas ? Evidemment, je n’ai pas l’intention de le laisser tomber, et puis j’avoue, j’aurais bien du mal de m’éloigner… Bon, j’ai peut être été trop vite en lui disant quoi prendre ? Pas grave, il va vite savoir ce dont il a besoin sans même que je lui dise. C’est pas chinois, le plus dur, c’est de supporter l’odeur ! T’en fais pas tu vas faire tout seul comme un grand, je vais te guider. D’abord, on nettoie correctement avec la lingette…Et c’était parti pour le petit cours sur « comment changer sa fille en une leçon ». Forcément il n’était pas super à l’aise, mais à défaut, il était bien appliqué. J’imagine bien que pour n’importe qui le connaissant, l’imaginer en train de faire ça tient de la science fiction, et pourtant il le fait ! Nettoyage, application de la crème pour que sa peau reste douce et bien hydratée, talc… En quelques petites minutes l’affaire est réglée et il n’y a plus qu’à mettre la couche.Oh ça va, et puis tu as presque fini.Roooh… C’est vraiment adorable de le voir s’occuper de sa fille comme ça ! Pas du tout envie de m’éloigner de ce spectacle ! Je veux rester aux premières loges. Elanor ouvre régulièrement les yeux et semble vouloir fixer son père pendant qu’il s’applique à la rhabiller.C’est parfait. Tu es doué !Je lui fais un grand sourire satisfait, pose un baiser sur le front de notre fille après qu’il m’ait embrassée, et nous retournons dans la chambre. Notre fille s’est rendormie avant même d’avoir été remise dans son lit ! Quand je vous dis qu’elle semble être un bébé facile ! Ce qui est moins facile, c’est ce que me dit Tony par contre. Oui oui, je sais, c’est ce qu’il y a de plus raisonnable ! Il bosse demain, il doit dormir, la journée a été épuisante et que sais que ce n’est pas que pour moi. C’est juste que… C’est difficile de le voir partir. Mais je vais être une grande fille, hein ? Allez hop ! On affiche un sourire et on hoche la tête.Oui, je dois…Mais voilà qu’une infirmière fait son apparition pour justement mettre les choses au point. Je dois donc la nourrir une dernière fois aujourd’hui, puis on va m’apporter un tire lait pour que le personnel ait de quoi la nourrir cette nuit. Glamour, hein ? Je confirme à la jeune femme que j’ai bien tout compris et que je n’ai pas de question pour qu’elle puisse s’en aller.Mmm… D’accord… Encore un baiser avant que tu ne partes ?Je sais, je profite. Et alors ? Je le fais durer d’ailleurs ce baiser vu que je sais que c’est le dernier avant demain soir.J’ai fait des crêpes en prévision pour tes petits déjeuners, elles sont dans le congélateur. Une minute dix au mirco ondes et elles sont parfaites à manger. Y’a aussi une lasagne, une moussaka et une pizza que j’ai préparées, elles sont aussi au congélateur. Si t’as un doute sur comment réchauffer, tu m’appelles, OK ? Je vous entends déjà d’ici, vous vous dites que je materne. Mais je le connais, la cuisine, c’est pas forcément son truc, et je n’ai pas envie qu’il mange mal pendant que je ne suis pas là. Alors j’ai prévu le coup. Je suis plus tranquille de savoir qu’il n’aura pas à se préoccuper de ça.Je t’aime. A demain chéri… Haannn… J’aime pas le voir passer la porte. Je pousse un profond soupire et me concentre sur notre fille qui est en train de manger avec gourmandise. Ca a passé trop vite. Déjà on l’emmenait hors de la chambre, et ça a été un vrai crève cœur. Heureusement, Chiara est passée et est restée un peu avec moi. Comme elle avait fini son service, elle avait le temps, et comme elle bossait ici, on ne lui a rien dit. Elle s’est même occupée de me faire monter quelque chose à manger. C’est vrai, même si je n’avais pas l’impression d’avoir faim, j’ai dévoré mon assiette ! Elle m’a promis de venir un peu plus tôt demain pour pouvoir venir nous voir avant de prendre son service et profiter un peu d’Elanor. Mais elle m’a assurée l’avoir vue là où elle dormait et qu’elle était magnifique !
Une fois qu’elle est partie, emmenant mon plateau vide avec elle pour qu’on ne me dérange plus, j’ai tenté de dormir. J’avoue qu’il ne m’a pas fallu longtemps pour trouver le sommeil ! Mais je me suis réveillée à trois heures du matin et je n’ai pas pu m’empêcher de quitter mon lit pour aller voir la petite. Elle était dans une pièce avec les autres nouveaux nés, en train de dormir du sommeil du juste, je l’ai reconnue de suite, avant même de repérer l’étiquette avec son nom de famille. L’aide soignante qui était là est sortie pour me retrouver derrière la vitre et on a papoté un peu. Elle m’a rassurée en me disant que j’étais loin d’être la seule maman à faire ça ! Et du fait, j’étais rassurée. J’ai pu aller me recoucher, et même me rendormir. Heureusement, parce qu’on se lève tôt à l’hôpital ! A six heures, on me réveille. On va me ramener la petite dans trente minutes, donc j’ai le temps d’aller à la salle de bains.
Ca fait du bien de retrouver ma fille. Je peux m’en occuper, lui faire sa toilette du matin… Elle va avoir pas mal de visites aujourd’hui, alors je choisis avec soin la petite grenouillère que je vais lui passer. Heureusement que je n’ai pas pris tout ce que j’ai acheté et qu’on m’a déjà offert, parce que déjà là entre dix modèles, j’ai bien du mal à me décider ! Pourquoi c’est si mignon tous ces trucs aussi, hein ? Enfin, je finis par me décider pour un petit ensemble vert et rose.- Spoiler:
Mais alors que je vais l’habiller, je remarque quelque chose qui me fait bondir sur mon téléphone. Et si je bondis sur mon téléphone, c’est pour prendre une photo de la petite. Dès que c’est fait, je l’envoie à son père avec un petit message d’accompagnement.Elanor pense à son papa… On t’aime ♥- Spoiler:
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Antonio Belosi
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| Sujet: Re: Bienvenue, Elanor ! - PV Tony Mer 18 Avr - 14:08 | |
| A demain, oui…à demain seulement. Je ne verrais pas Samantha avant demain fin de journée et croyez-moi ça me fait réellement bizarre ; je ne saurais expliquer vraiment comment mais une chose est sûre : c’est désagréable. Je m’efforce cependant de sourire largement et amoureusement à la femme de ma vie avant de me retrouver seul dans les couloirs de l’hôpital. Je suis papa aujourd’hui. Sam et moi avons accueillis la petite Elanor, le mélange de nos deux personnalités, de nos deux corps, et j’ai des étoiles pleins les yeux qui viennent étouffer ce manque cruel de ma famille à mes côtés.
Une fois à la maison je passe un long moment sous la douche le regard clos, me baignant des images de nous trois. De mes parents aussi, de Chiara. De toutes ces personnes que j’aime plus que je ne veux l’admettre mais aujourd’hui heureusement : j’en ai conscience. Et c’est bon de les avoir près de moi. Je souris tout seul tant je suis excité par ce nouveau chapitre de ma vie qui s’écrit, aux côtés de Samantha. La nuit va être étrangement vide physiquement, mais mes esprits sont on ne peut plus occupés à penser et se remémorer tout ce qu’il s’est passé aujourd’hui. Je m’endors avec mon portable ouvert sur la photo que j’ai prise d’Elanor dans les bras de mon amour et la nuit finit par passer sans demander son reste…
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7h sonne bruyamment et je jette ma main pour le couper en ouvrant péniblement les yeux. Déjà ? Et aucune odeur de bon petit déjeuner n’embaume la maison. Tant pis ! Je me lève quand même du bon pied, un chouïa frustré de devoir prendre la route de la mairie et non de l’hôpital mais je fais l’effort et me concentre ; Ce que Sam avait préparé pour anticiper mes petites journées seul m’a mis de bonne humeur. C’est qu’elle est vraiment une excellent cuisinière et je reconnaitrais sa signature n’ importe où ; j’en suis fan et tout simplement attendrie de pouvoir déguster ce que ses mains ont préparé !
« …waa, magnifique. Je pense beaucoup à elle aussi, à vous, n’oublies pas de lui dire ! »
Quelle frustration bordel ! Une fois à la mairie je rejoins le bureau après avoir salué les secrétaires, étonné de ne pas voir Abi. J’allume le pc et organise dans un premier temps la journée qui arrive – puisque je n’ai pas pu le faire hier soir, comme je fais d’habitude. Les rendez-vous, les papiers à signer, remplir, les courriers à envoyer d’urgence, les appels à donner…Je fais venir la secrétaire – si vous savez, la vieille coincée – afin de lui remettre le papier qui nous sert d’emploi du temps.
« Alors commencez par les coups de téléphone le temps que je remballe tous les dossiers et ; dites ; Abigail n’est pas encore arrivée ? Elle a appelé ? »
« Non monsieur elle n’est pas là. Oui elle a appelé. »
« …Eh bien dites moi ! »
Quelle chieuse, je vous jure. Je fronce les sourcils, entre colère et inquiétude. Que se passe-t-il ! La journée ne peut décemment pas être mauvaise aujourd’hui je dois la plier vite fait bien fait pour courir jusqu’à Sam et Elanor.
« Elle est malade, elle s’excuse elle ne pense pas pouvoir venir aujourd’hui. J’imagine que je ferais son travail ? »
« Oh…Ce, d’accord. Oui oui vous vous chargez de tout ça je…merci ; à plus tard. »
Je l’ai quitté du regard à la fin de sa phrase et je reste pensif un moment. Non pas que ma secrétaire n’est jamais malade, mais aussi surprenant que cela puisse paraitre, Abigail n’a jamais manqué un jour de travail et s’il lui arrive quoique ce soit, elle a le certain réflexe de m’appeler. Avant n’importe qui, je croyais. La discussion que nous avons eue lors de mon mariage a comme qui dirait jeté un petit froid et si elle fait son possible pour me sourire je sens que mon amie me reproche ma conduite. Sans doute pense-t-elle que je crache négligemment sur notre amitié… Je lui envois un message pour lui souhaiter bon rétablissement et cette fois : je plonge dans le boulot tête baissée.
Quand enfin midi sonne et que j’entends les deux femmes de l’accueil partir prendre leur déjeuner ; moi ? Je continue. Pas question de perdre une minute ! Bon d’accord, je vide la moitié de ma bouteille d’eau et je me permets un coup de téléphone. Je n’en peux plus d’attendre et quand Samantha décroche enfin je soupire de soulagement.
« Ah mon ange ! Comment vas-tu ? Tu as réussi à dormir ? Et la petite ? Tu l’as retrouvée tôt ? Dans quel état ? Elle a déjà mangé plusieurs fois non ? Et toi tu prends des forces hein !... »
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Samantha Belosi
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| Sujet: Re: Bienvenue, Elanor ! - PV Tony Mer 18 Avr - 16:58 | |
| C’est drôle comme l’être humain a une facilité d’adaptation qu’il ne soupçonne même pas. J’ai déjà trouvé mon rythme en cette fin de matinée avec Elanor, et elle aussi ! Tout se fait le plus naturellement du monde finalement, maman avait raison quand elle me disait que je saurais quoi faire sans qu’on me le dise. En tout cas pour l’instant ! Il faut dire que notre fille est un bébé facile, les infirmières me l’ont confirmé ce matin, et elle a déjà son cycle. Elle ouvre les yeux plus grands aujourd’hui, semble plus attentive à ce qui l’entoure. Ca va être passionnant de la voir évoluer ! Je peux vous dire que je me fais violence pour ne pas envoyer des photos à Tony toutes les cinq minutes… Mais si je fais ça, je vais le distraire dans son travail. Donc je me retiens. Une photo ce matin, il a promis de m’appeler vers midi, et je lui renverrai une photo dans le courant de l’après-midi.
Je passe donc la matinée à profiter de ma fille. Je la nourris, la regarde dormir, la change… On vient m’apporter un colis avec des tas de choses à l’intérieur pour le soin de bébé. C’est offert à toutes les mamans paraît-il. Un pot d’huile spécial pour un massage de bébé, un petit paquet de couches, un biberon (j’en ai déjà plus qu’assez, ça je le laisserai à offrir à une maman qui en a plus besoin), un petit paquet de lingettes, un CD de berceuses, un petit pot (Je le laisse aussi, Elanor mangera des choses que je cuisinerai moi-même), un coussin d’allaitement (ça c’est bien par contre, je n’avais pas pensé à en acheter un), et trois livres d’histoires pour les petits. Je suis en train d’en feuilleter un pendant qu’Elanor dort quand mon téléphone sonne. Autant vous dire que je me jette dessus !
Chéri !!! Ca va très bien ! Je peux me lever autant que je veux aujourd’hui et je me sens en forme… Oui, j’ai dormi de 22 h à 3 h du matin, là je n’ai pas pu m’empêcher d’aller voir Elanor, mais à 3 h 30 j’étais à nouveau au lit et là je me sus rendormie jusque 6 h. On est venus me réveiller en fait et j’ai récupéré Elanor a 7 h après avoir pris mon petit déjeuner. C’est un vrai petit ange, elle ne pleure presque pas ! Je viens de la remettre dans son lit là elle a mangé pour la troisième fois depuis que je l’ai récupérée. Elle a perdu 10 grammes… Tu aurais vu ma tête quand la sage femme m’a dit ça ! Je me suis décomposée sur place ! Mais elle m’a dit que c’était tout à fait normal, que tous les nouveaux nés perdaient du poids, jusqu’à 100 grammes parfois ! Donc tout va super bien. Le pédiatre l’a revue, elle est en pleine forme. J’attends mon repas là… Logiquement on le sert dans une demi heure. Oh ! Et Chiara est passée hier soir ! Tu venais de partir… Elle a commandé quelque chose en bas et on a mangé ensemble, elle va revenir tout à l’heure. Et toi au bureau ? Ca avance comme tu veux ? Aucun souci ? Ca s’organise bien ?
Ca faisait du bien de lui parler ! J’avais vraiment hâte d’être à ce soir pour qu’on soit enfin réunis. Je ne suis pas vraiment seule, Elanor est là, les infirmières viennent voir régulièrement si tout va bien et avec ma fille, j’ai de quoi m’occuper ! Mais ce n’est pas pareil sans Tony. A peine le temps de raccrocher que mon repas arrive ! Bon, forcément, ils doivent rester fidèles à leur réputation et ne pas servir des choses qui ont trop de goût… Mais c’est pas grave, encore demain et samedi, je serai à la maison. Une fois mon assiette finie – ou presque – je prends Elanor dans mes bras pour la garder contre moi pendant qu’elle dort. Je nous installe confortablement avec un second coussin que j’ai trouvé dans le placard et que je cale en levant une des barrières de lit. Elle est comme ça dans un vrai cocon, bien confortable et sécurisée. Et du coup, et bien je m’endors avec elle !
C’est une bonne chose. Non seulement ça me fait du bien, mais en plus le temps passe plus vite. Personne n’ose d’ailleurs me réveiller, pas même l’infirmière qui vient m’apporter un énorme bouquet de fleurs envoyé par Dafné qui les a accompagnées d’un petit mot de félicitation et qui dit qu’elle viendra me voir quand je serai rentrée au nid pour éviter que la chambre soit envahie. Finalement, c’est la petite qui me réveille. Elanor commence à gigoter, et je comprends immédiatement que c’est l’heure pour elle de manger. Puis je l’emmène à la salle de bains pour la changer et c’est au moment où je termine de la rhabiller que j’entends une certaine agitation dans ma chambre. Je me retiens de rire à entendre des « Mais où elles sont ? » « On s’est trompés de chambre ? » « Non, c’est ici ! » et je finis par arrêter de les faire enrager en sortant de la salle de bains.
Et c’est parti ! Non mais regardez-les tous les quatre ! Elanor passe dans chaque bras, je sors la boîte de Kleenex qui, pour le coup, va se révéler bien utile, et je réponds inlassablement aux mêmes questions, tout en m’occupant des fleurs et ballons qu’ils ont apportés… « Comment ça c’est passé ? », « Est-ce qu’elle mange bien ? », « Tu t’en sors ? », « Elle pleure beaucoup ? », « Le pédiatre l’a déjà vue ? » Ils sont intarissables ! Ah le temps file avec eux ! Quand je vois Chiara arriver, je suis la première étonnée vu qu’elle m’a dit prendre son service pour 17 h ! Effectivement, on y est presque ! Elle aussi a apporté des fleurs et des ballons… Et bien dis donc ! Ma chambre commence à ressembler à un marchand de fleurs ! Je laisse Chiara papoter avec mes parents et ceux de Tony. Comme elle sait parler anglais, c’est pratique, mais je dois dire que depuis le mariage, mes parents ont encore fait des progrès, on sent qu’ils bossent ! Je reprends le flambeau une fois que notre amie s’en va pour prendre son service, réponds à nouveau à une tonne de questions, et quand la petite se réveille, pose avec elle pour leurs objectifs. J’ai besoin de renfort là… Heureusement au moment où je pense ça, mon sauveur fait son apparition et c’est avec un sourire ravi que je l’accueille.
Chériiiii !
Je suis vraiment heureuse de le voir. Oui, oui, je sais… Ca se voit !
Désolée tout le monde, mais le premier baiser sera pour la maman, elle est en manque !
He he ! Oui, je sais je profite… Et alors ?
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Antonio Belosi
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| Sujet: Re: Bienvenue, Elanor ! - PV Tony Mer 18 Avr - 19:11 | |
| Qu’a-t-elle dit déjà ? Est-ce que tout se passe réellement bien ou a-t-elle osé me cacher le moindre petit souci pour pouvoir m’empêcher de paniquer ?! Non elle n’aurait pas fait ça ; pas à moi ! Comment ça je panique ? Paniquer n’est pas le terme approprié, je ne panique pas, disons simplement que la frustration de ne pas être auprès d’elles est telle que je deviens parano et que j’imagine des tonnes de choses que l’on me cacherait – que j’ignore du moins car je suis absent – et ça me bouffe de l’intérieur. Aller, je suis sur que vous pouvez comprendre ce genre de pénible sensation qui vous dévore et vous fait tant culpabiliser que vous en arrivez à vous détester ! Les heures passent et je réussis je ne sais par quel miracle à rester concentré – à peu près – dans mes différentes tâches professionnelles. Seul le passage de Benito est plus ouvert à d’autres sujets mais vous le connaissez : il ne s’attarde pas. Après avoir pris quelques brèves nouvelles de mon épouse et de ma fille, il se force à regarder la photo que je lui tends bête sourire aux lèvres avant de me ramener solidement à la réalité. Après son passage, les choses sont moins pénibles et je relis plusieurs fois le planning que j’ai essayé d’élaborer pour les trois jours à venir. Je n’ai pu en faire davantage, trop de choses vont venir se coller ci et là pour bouleverser notre organisation ; C’est toujours ainsi que ça se passe. On a certes des tonnes de trucs à faire, il y a régulièrement des petites surprises pour bousculer notre quotidien. Ceci dit j’emmène un bon dossier sous le bras pour m’occuper ce soir… ouais ; pas drôle mais d’abord : visite à l’hosto oblige ! « Mon amouuur ! »J’ouvre de grands bras et m’efforce à avoir l’air en pleine forme. Je ne suis pas si épuisé que ça, je crois que la fatigue ressentie viens surtout du manque terrible et de cette put*in de frustration dont j’ai déjà parlé un certain nombre de fois depuis hier soir ! Amusé par le prétexte de mon épouse je m’empresse de lui donner un long et passionné baiser – non sans me rendre compte que ce bon vieux Charles trouve toutes les excuses possibles pour nous tourner le dos et engager la conversation avec n’importe qui ! S’il avait pu, il aurait parlé au lit de Samantha je n’en doute pas. « Tu as l’air en forme mon cœur, c’est bien, je suis content. Bonjour ; maman, papa, bonjour... »J’embrasse rapidement toute la petite famille parce que, comment dire, il y une personne qui me manque affreusement ; vous suivez ? Je fais trois fois le tour de la chambre avant de réaliser que la petite Elanor est de retour dans son berceau et je me penche dessus avec une douceur impressionnante, posant le bout de mes doigts sur son petit ventre que je frôle respectueusement… Elle a l’air bien elle aussi. Apaisée, confiante, en sécurité. C’est parfait. Je retiens tant bien que mal cette larme à l’œil et je me racle la gorge pour me ressaisir. « Oh je, j’ai emmené ça chérie. »Je sors de ma mallette une grande et fine boite que je lui tends. Bah, le chocolat ce n’est pas qu’aphrodisiaque c’est bon pour le moral et si Sam a l’air très bien je ne me prive pas de souhaiter qu’elle soit encore mieux. Et puis, je ne suis pas ici le seul gourmand je suis sûr que coup de mou ou non : les chocolats vont vite disparaitre ! |
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Samantha Belosi
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| Sujet: Re: Bienvenue, Elanor ! - PV Tony Mer 18 Avr - 20:08 | |
| La journée a été longue, croyez-moi ! Dehors il fait un temps superbe, un beau soleil qui me fait de l’œil, et si j’avais été à la maison, j’aurais été un peu dans le jardin avec la petite, ne serait-ce que quelques minutes de temps en temps pour lui faire prendre l’air. Je l’aurais installée dans sa petite balancelle pour qu’elle puisse être avec moi quand elle dort et j’aurais profité de son sommeil pour faire l’une ou l’autre chose… Regarder sur le net pour les faire-part de naissance par exemple ! J’aurais peut être mis une petite musique d’ambiance toute douce, peut être aussi commencé à regarder pour trouver des petites recettes de panades pour quand je commencerai à lui en donner… Bref, j’aurais pu m’occuper mieux qu’ici. C’est un passage obligé, je sais bien, et c’est mieux de rester quelques jours pour que le bébé soit surveillé au cas où il y aurait un souci. C’est ce que je me répète sans arrêt pour m’auto-réconforter !
Enfin là, je suis loin de m’ennuyer. La famille est arrivée, avec ses questions, et ça fuse dans tous les sens ! Bon, ils mettent de l’ambiance, c’est certain, et j’avoue que les voir si émerveillés et heureux, enthousiastes face à leur petite fille, c’est bien agréable. Ca ne m’ennuie pas, loin de là, c’est juste que je suis passée de rien à tout en quelques minutes et qu’il faut que j’assume tout vu que Tony n’est pas arrivé ! S’il avait été là, on se serait partagés les questions, vous voyez ?
Heureusement, le voilà qui arrive, et bon sang ce que ça fait du bien de le revoir ! Je sais bien qu’il n’est pas parti depuis des jours, ne vous moquez pas ! En tout cas, j’ai bien mérité de recevoir la primeur d’un baiser, j’en ai bien trop envie pour attendre qu’il ait fini de dire bonjour à tout le monde. Circonstances exceptionnelles, que voulez-vous ! Mon pauvre papa rougit, essaie tant bien que mal de faire comme si rien ne se passait, mais c’est un très mauvais acteur ! Tant pis, hein ? Il faudra qu’il s’y fasse. Allez savoir pourquoi, mais nous sommes très branchés « câlins » tous les deux !
Je finis quand même par le laisser m’échapper pour qu’il puisse poliment saluer nos parents, et bien entendu aller voir sa fille qu’il n’a pas vue depuis hier. Elle a dû lui manquer terriblement… Je crois bien qu’il ne faudra pas pousser trop fort pour qu’il fasse son maximum pour se libérer du temps, il ne pourra pas faire autrement. Egoïstement, je dirais tant mieux. Enfin pas si égoïstement que ça, je sais que pour lui, ça ne sera que du bon ici. Prenez un homme trop carriériste et vous avez… Benito.
Oh ! Merci ! Je vais essayer de me montrer raisonnable, mais la nourriture est infecte ici… Ca fera du bien une petite douceur de temps en temps.
D’ailleurs, je commençais tout de suite, non sans présenter la boîte à tout le monde. A défaut de boire le champagne – ce que je ne peux de toute façon pas faire – on aura partagé ça !
Elisabeth : Si tu veux chérie, comme on va loger chez vous quelques jours, je peux te préparer à manger ?
Oh non maman, ça ira ! On est jeudi et je sors samedi, je survivrai jusque là tu sais… Au fait vous restez jusque quand ?
Charles : On repart dimanche. On aurait voulu rester un jour ou deux de plus avec vous, ne serait-ce que pour t’aider un peu chérie mais… On a déjà pris pas mal de jours de congés cette année, pour notre travail, on ne peut pas se le permettre.
Oui, ça je pouvais comprendre… C’était la troisième fois qu’ils venaient cette année, comme c’était loin ils ne pouvaient jamais profiter d’un week end pour se faire alors évidemment, les jours s’épuisaient. Au moins ils auront pu voir la petite, et ils reviendront, ça je n’en doute pas.
Je prenais donc Elanor dans mes bras, me plaçais en tailleur et tapotait le matelas pour que Tony s’y installe, et une fois fait, je lui mettais sa fille dans les bras. Il était temps qu’il en profite, autant qu’il pouvait tant qu’il serait ici ! Ma main passait doucement dans son dos et je me penchais pour poser mon menton sur son épaule.
Et toi mon ange ? Tout s’est passé comme tu voulais au bureau ?
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Antonio Belosi
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| Sujet: Re: Bienvenue, Elanor ! - PV Tony Jeu 19 Avr - 7:29 | |
| Quel brouhaha dans cette chambre d’hôpital ! Moi qui croyais fermement que je quittais la mairie pour retrouver le calme et la famille j’ai omis le détail « bruits de maman Belosi et papa Perkins » qui sont d’après moi les deux de nos parents les plus expressifs ; dynamiques. Enfin je souris largement, heureux de voir que chacun ici est soulagé et enchanté de faire connaissance avec une petite demoiselle qui bien entendu doit être dépassée par tout ça…Mais quand même. A force de voir Sam lire des trucs sur les bébés etc, je commence à croire que même si Elanor ne songe qu’à dormir ou manger à l’heure qu’il est, elle nous entend et un silence pesant et nostalgique serait pour elle plus désagréable que le bruit convivial qui règne ici.
Voilà que je me retrouve installé sur le lit et je comprends ou veut en venir Samantha. Alors je pose mes mains sur le matelas pour me pousser un peu plus au fond de celui-ci et ainsi être certain d’être confortablement installé ; plus pour ma fille que pour moi. Je dévore la petite princesse qu’on me met dans les bras d’un regard admiratif et je la prends avec autant de délicatesse que possible, ayant peur de mal faire mais je ne donnerais ma place pour rien au monde !
« Ça a été oui, j’ai fait tout ce que j’ai pu, assez pour prendre de l’avance pour les deux jours à venir. Il faudrait que Samedi j’ai fait suffisamment de travail pour être tranquille au moins jusqu’à mercredi…Je bosserais un peu à la maison mais ; ce sera supportable. »
Je quitte ma fille des yeux pour grimacer doucement en regardant mon épouse, désolé de ne pouvoir entièrement être au nid en tournant la page « mairie ». Mais il vaut mieux que j’ai un ou deux coups de fil à passer dans la journée tout en restant près d’elles, plutôt que de devoir m’absenter non ? J’ouvre la bouche pour évoquer entre autre Ben et Abigail – sans prendre le temps de réaliser que parler d’eux serait une mauvaise idée – mais c’est Elanor qui me sauve. Sa petite main se pose contre la mienne – ou plutôt contre deux de mes doigts tant elle est petite – et je referme la bouche en esquissant un fier sourire.
« Tu n’aimes pas que papa parle boulot ?...T’es bien une Belosi hein ? La fille de ta mère, la petite fille de ta grand-mère ! »
Grand-mère qui ne tarde pas à tourner la tête brusquement vers moi et se rapproche en me menaçant de me mettre une claque, avant de caresser ma joue en levant les yeux au ciel. Mon père en profite pour discuter avec Charles – je crois qu’il l’aide à perfectionner sa conjugaison – alors que les deux grands-mères contemple leurs trois protégés… Je suis si bien près d’eux.
« Sam avait bien anticipé le coup et il y a de quoi manger à la maison pour ce soir ; demain midi je crois que maman tient à vous inviter et nous pourrions aller diner dans un restaurant vendredi soir ?... »
« Oui demain midi on vous fera visiter notre petite maison si cela vous dit, je suis sûr que nous serons bien installés dans le jardin en attendant l’heure des visites de l’hôpital ! »
J’observe mes beaux parents pour savoir si le programme leur convient mais s’ils ne tardent pourtant pas à répondre, moi je ne peux attendre et m’empresse de contempler à nouveau ma petite chérie qui respire profondément au creux de mes bras, ouvrant parfois un œil comme pour s’assurer que nous sommes bien là…
« Je suis sur qu’elle vibre au son de ma voix tellement elle est petite là contre mon ventre… »
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Samantha Belosi
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| Sujet: Re: Bienvenue, Elanor ! - PV Tony Jeu 19 Avr - 15:08 | |
| Pas évident de s’isoler dans une chambre de 8 m2 où sont réunis six adultes et un bébé ! Autant vous dire que nos parents sont excités, c’est le moins que l’on puisse dire, et forcément, ils échangent des commentaires. Mais comme ils ne parlent pas la même langue et que mes parents pour l’instant ne font que se débrouiller en italien, évidemment ça provoque des éclats de voix dus à des moqueries, amusements et autres. Mais c’est malgré tout très agréable de les voir comme ça, d’avoir une famille unie et réunie autour de notre fille, alors je ne peux pas m’empêcher de regarder cette scène en souriant.
Puis il est temps de faire en sorte que papa profite un peu de sa fille. Ca fait presque vingt quatre heures qu’il a quitté l’hôpital et qu’il ne l’a pas vue, je n’imagine même pas être séparée d’elle la moitié de ça ! Il est temps aussi de tenter de s’isoler un peu, même si forcément on aura un peu de temps pour nous après et que nous restons disponibles pour nos parents. Après tout, nous ne sommes qu’à deux mètres d’eux au grand max !Seulement jusque mercredi ?Je suis un peu décontenancée, je pensais qu’il prendrait sa semaine. Là ça fait tellement peu ! Tout ce qu’il me reste à espérer, c’est que bosser à la maison ne signifie pas qu’on aura droit à une vingtaine de coups de fils de Benito et une cinquantaine d’Abi… Quoique je n’ai pas trop d’espoir à ce niveau là, à force je sais comment les choses fonctionnent. Qu’est-ce que je peux y faire ? Pas grand chose malheureusement. Il était marié à son travail bien avant d’être marié avec moi et je sais qu’il fait le maximum. Alors qu’Elanor attrape le doigt de Tony, je souris à cette vision, espérant qu’elle, elle réussisse à nous le ramener à la raison plus souvent.Trois femmes sur le dos… Tu es foutu…Je fais un sourire en coin et regarde ma belle mère avec un œil complice. Les choses se sont bien arrangées entre elle et son fils depuis quelques temps, et ça fait un plaisir fou. Il est vrai qu’elle n’a plus rien à lui reprocher, du moins en ce qui concerne son comportement avec les femmes.
C’est vrai j’avais prévu en conséquence. Je savais que mes parents allaient venir, alors j’ai fait assez de parts pour qu’ils puissent tous manger à leur faim. Sans ça je savais que maman allait envahir la cuisine, et très franchement, après un voyage pareil, je n’avais pas envie qu’elle se fatigue inutilement. C’était sans compter sur le côté chaleureux du clan Belosi !Elisabeth : Oh ! Ca sera avec plaisir oui !
Charles : On apportera le champagne pour trinquer à notre petite fille !Et les voilà partis à discuter de l’organisation de tout ça ! Ah ils sont enthousiastes, c’est clair ! C’est drôle, on dirait qu’ils se connaissent depuis des années. Le courant est vite passé entre eux et je suis contente de ne pas être dans une famille où les parents de l’un juge les parents de l’autre.Elle connaît ta voix, ça se voit. Quand elle entend d’autres personnes, elle ne réagit pas de la même façon, elle est plus anxieuse. Là elle est détendue et en confiance.Il lui avait assez parlé quand je la portais pour qu’elle la reconnaisse sa voix ! Ca portait ses fruits, c’était indéniable. Doucement je me penchais pour poser un baiser sur le front d’Elanor, puis je venais embrasser amoureusement son père. Mais il n’a pas fallu longtemps pour que des petits bruits suspects nous interrompent ! Je levais les yeux au ciel.Pitié… On se croirait sur le tapis rouge des oscars avec vos appareils photos !
Elisabeth : On immortalise l’instant, vous êtes trop beaux !
Et il t’a fallu tout ce temps pour t’en rendre compte ?
Charles : Ta mère est lente à la détente, tu sais bien !
Elisabeth : Roooooh !
Charles : Aïe ! Aucun humour !De vrais gosses !Elisabeth : Oh ! Au fait, regarde ce qu’on a retrouvé !
Charles : Ca ne marchait plus, mais j’ai bidouillé le système électrique et maintenant ça fonctionne, les fils étaient juste oxydés.
OOOOH ! Ma Luxi !!!!!On aurait pu croire que c’était Noël ! Je prenais la poupée dont le visage s’illumina dès que j’ai un peu serré son corps.- Spoiler:
On n’en faisait plus des comme ça. Leur design avait changé, et je trouvais que ça avait beaucoup moins de charme. Je mettais la tête de la luciole sous le nez de Tony.Sens cette odeur chéri… Quand j’étais petite, je passais mon temps à la renifler ! Vous pouvez trouver ça idiot, mais l’odeur était vraiment agréable. Ca sentait le bébé en fait ! Ca me ramenais à des tas de souvenirs, et si je ne pourrais pas la donner tout de suite à Elanor, j’étais contente de savoir qu’elle pourrait en profiter elle aussi quand elle en aurait l’âge.Elisabeth : On a retrouvé tes bisounours aussi… ils sont dans la voiture, on pourra les déposer au nid et… C’est quoi cette sonnerie ?
Mon téléphone… J’ai programmé pour que ça sonne quand c’est l’heure de nourrir la petite. Tu peux la garder mon ange, je reviens.J’avais prévu le coup et préparé un biberon. Il se trouvait dans le frigo du bureau des infirmières et j’allais donc le chercher. Elles l’ont fait réchauffer pour qu’il soit à parfaite température et je revenais dans la chambre, remontant dans le lit et tendant le biberon à Tony.Allez papa, au travail ! |
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Antonio Belosi
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| Sujet: Re: Bienvenue, Elanor ! - PV Tony Ven 20 Avr - 13:24 | |
| Que de choses à penser, anticiper ou préparer ! Je me sens déjà perdu et j’ai beau entendre partout autour de moi que cette impression d’être dépassé par les évènements est normale : c’est flippant. Je suis déjà sans cesse en train de me demander si je suis à la hauteur pour Samantha, désormais je vais de voir l’être pour Elanor et pour la famille que nous formons nous ; nous trois mais nous tous aussi ; grands parents et amis compris ! J’ai tenté d’expliquer à Sam que pour le moment je m’étais suffisamment allégé dans le boulot pour deux ou trois jours mais guère plus. Ceci dit, il me reste une journée pour m’avancer et je suis sûr que je pourrais en faire assez pour rester une petite semaine à la maison ; surtout si je considère que je pourrais envoyer courriers ; mails et passer des coups de téléphone depuis le nid ! Qu’est ce qu’ils peuvent faire comme boucan par contre…Les grands parents ; les quatre confondus ! Pas un pour rattraper l’autre ; si c’est moi qui ai lancé la conversation je suis désormais perdu dans leur brouhaha et je crois que de toute façon : ça ne me concerne pas. Je les laisse s’arranger entre eux et j’en profite pour me laisser délicieusement embrasser par mon amour…A moi. Hum ; c’est tellement bon. Je ferme les yeux et soupire contre ses lèvres en décollant pour le paradis en moins de temps qu’il ne faut pour le dire mais ; héhé ; mais nous ne sommes pas seuls « Eh ! Ce genre de photo vaut des millions je vous prierais de nous demander autorisation avant de nous bombarder de la sorte ! »Heureusement personne n’a le temps de gentiment me reprocher mon arrogance parce que la mère de mon épouse enchaine sur un sujet bien différent que les photographies de la plus belle des familles . Pendant qu’elles parlent donc peluches, je recommence à contempler ma fille qui ne se plaint pas une seconde du bruit que nous faisons ; ça l’empêche certes de dormir, mais elle a l’air d’apprécier cette convivialité régnante. « Hum ? » Je relève à peine le visage que mon nez rencontre un obstacle…odorant. Mais pas dérangeant. C’est bizarre ce parfum ; mais en effet agréable. Je souris tel un enfant et m’empare de ladite Luxi pour la rapprocher d’Elanor doucement…mais elle s’en fout pas mal ; ce qui me fait sourire avant que tout le monde ne sursaute suite au téléphone de Samantha. « Tu as faim ma chérie ? Maman dit que c’est l’heure pour toi…fais voir si ton ventre est creux…On ne dirait pas pourtant ! Toutes les deux heures mon ange, un peu plus et tu manges plus que papa ! »Humour bien sur ; je mange moins que ça pour qui me prenez vous ! La gourmandise n’implique pas la gloutonnerie (a) Quand mon amour revient je fronce doucement les sourcils, j’étais prêt à lui rendre notre fille afin de la nourrir. Ne lui donne-t-elle pas le sein ? Je ne comprends rien mais j’imagine que le lait que contient ce biberon est bien à elle. Je soupire doucement, inquiet de mal faire et je suis les instructions de ma femme à la lettre – ignorant ma mère qui surenchérit par-dessus, pour dire exactement la même chose ! « Doucement Elanor tu vas t’étouffer ! Vous avez vu à quelle allure elle avale ça ! »Ma mère ne peut s’empêcher de se foutre de moi mais je capte derrière ce sourire taquin qu’elle affiche une réelle émotion ; qui me touche beaucoup. Je me concentre sur ma tâche et quand ma fille ouvre doucement les yeux pour que l’on échange un bref regard je fonds littéralement. Enfin, façon de parler j’ai intérêt à bien me tenir sachant que je la tiens contre moi ! « Chérie ? Tu veux bien me donner un chocolat ? »J’essaye de prendre un air angélique – pas facile avec ma tête, je sais – et je tends le visage en avant pour qu’elle me glisse une gourmandise entre les lèvres ; si elle accepte ! Et pour suite au téléphone de Mme Belosi ? Celui de monsieur. Je secoue la tête et cherche à montrer ma poche. « Tu peux répondre ? »Il ne s’agit que du répondeur qui m’indique qu’Abigail a laissé un message…Pour s’excuser de son absence, d’une petite voix, prétextant un malaise inexplicable qui lui plombe affreusement le moral ! Enfin, je ne peux l’écouter moi ! |
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Samantha Belosi
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| Sujet: Re: Bienvenue, Elanor ! - PV Tony Ven 20 Avr - 15:43 | |
| J’ai la chance de pouvoir être avec Elanor tout le temps. Toute la journée, je peux m’occuper d’elle, la nourrir, la changer, la câliner… Et j’adore ça ! Mais Tony aussi, il aime ça, et il a passé sa journée au bureau loin d’elle, alors maintenant, je veux qu’il puisse profiter de sa fille au maximum. Evidemment, il découvre tout. Hier soir il l’a changée pour la première fois, et aujourd’hui, il va lui donner son biberon pour la première fois. Il paraît que c’est bien de l’habituer aux deux façons de faire, surtout que je ne compte la nourrir que le premier trimestre. C’est donc parfait, et il faut en profiter ! Il tient à pouvoir le faire de temps en temps, ce que je comprends, c’est un vrai moment privilégié, alors autant le mettre dans le bain le plus vite possible !
J’avais donc préparé ce qu’il faut cet après-midi, et comme pour la couche, je lui ai montré comment faire, trouver la bonne orientation pour que le lait coule correctement, pas trop vite, mais pas trop lentement non plus. C’est un truc facile à attraper, une fois qu’on a vu, ça roule tout seul, et je dois dire que fascinée par le spectacle qui s’offrait à moi, je ne voyais pas toute l’agitation qu’il y avait autour de nous. C’est que Fiora surveillait les opérations d’un œil avisé !
Mais le nouveau papa s’en sort à merveille ! Il faut dire que sa fille tient de lui un solide appétit et ne se fait jamais prier quand il s’agit de manger ! Une future bonne vivante donc, aucun doute là-dessus ! Mais regardez-là… Elle fait une chaire de roi ! Ses petits yeux s’ouvrent pour regarder son père tandis qu’elle engloutit son lait comme si elle en avait été privée depuis des jours. Tableau parfaitement adorable.
C’est la fille de son père que veux-tu !
Et tout le monde sera d’accord là-dessus ! Regardez-les… C’est vraiment un spectacle des plus craquants. J’écoute d’une oreille un peu distraite les commentaires de nos parents qui fondent littéralement devant cette image parfaite de la famille parfaite que nous formons. Une petite âme de plus dans le clan Belosi… Une arrivée qu’on n’attendait pas si tôt, c’est vrai, mais il n’y a strictement rien à regretter, nous sommes tous les deux tellement heureux qu’elle soit là !
Hum ? Oh ! oui, une seconde.
Ah ben c’est qu’il m’avait fallu quelques secondes pour redescendre sur terre ! J’attrapais donc un chocolat et le glissais entre ses lèvres avant de faire jouer mes doigts sur le ventre de la petite.
Tu vois, quand papa fait bien son travail, il a toujours sa petite récompense !
Je ris à ma bêtise, suivie des autres qui aimaient visiblement quand je me fichais de la tête de mon mari ! Pas bien, je sais, mais on a l’habitude de se taquiner régulièrement, aucune raison qu’on arrête de le faire n’est-ce pas ? Mais voilà que son téléphone se met à sonner. Répondre ? Euh… Oui, encore faut-il que je réussisse à atteindre sa poche ! Je me tortille un peu pour faire ça sans trop déranger Elanor qui finit son biberon gentiment et regarde l’écran. Répondeur… Je fais donc le code pour y avoir accès et colle le téléphone contre son oreille. Mais je suis à côté, donc je peux entendre facilement le message. Devinez qui c’est ? Ah ben… Vous avez une chance sur deux ! Qu’est-ce qui lui arrive encore à elle ? En fait, je l’imagine très bien ce qui lui arrive. Tony est papa maintenant, il lui échappe de plus en plus, du coup elle déprime. Pauvre petite… Est-ce que je m’appesantis sur son sort ? Laissez moi réfléchir… Non ! Si encore elle se contentait de craquer pour mon mari, je pourrais ressentir une certaine pitié ou… Je sais pas je pourrais compatir. Mais vu comment elle s’est comportée, notamment à notre mariage, ce n’est pas demain la veille que je vais la plaindre ! Je raccroche donc le téléphone et le pose sur la table de nuit.
Il va vraiment falloir qu’on lui trouve un homme.
J’avais posé un baiser sur la joue de Tony, puis j’avais reporté mon attention sur Elanor qui en était à ses dernières gouttes de lait.
Charles : A qui ?
Grrrr…
A Abi’.
Charles : Oh la petite…
Papa ! On peut… Euh… Eviter de parler d’Abi’ ?
Non mais c’est vrai quoi, elle ne va pas s’inviter dans toutes nos conversations sans arrêt quand même ! Et puis on a d’autres chats à fouetter. Avant que qui que ce soit puisse répondre, je revenais donc à nos chats. Enfin… Nos moutons quoi. Je prenais le biberon vite et attrapais une serviette prévue à cet effet que je plaçais sur l’épaule de Tony.
Elle doit faire son rot maintenant, il ne faut jamais oublier ça quand tu lui as donné son biberon.
Je l’aidais à la placer correctement sur lui et lui montrait comment faire. Sam ou l’art de changer de sujet ! Mais toujours pour la bonne cause…
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Antonio Belosi
Lo sapete, sono il capitano.
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| Sujet: Re: Bienvenue, Elanor ! - PV Tony Sam 21 Avr - 13:02 | |
| Petite récompense quand papa fait bien son travail, c’est quoi cette histoire ? Comme si j’avais l’habitude de mal faire de toute façon ! N’importe quoi, c’est humiliant et ce genre d’humour rabaissant ne m’amuse pas et…et si je ris en même temps que tout le monde c’est par nervosité et…bon d’accord, c’était drôle et je reconnais que si la récompense peut avoir le gout de mon amour les choses deviennent immédiatement plus intéressantes ; moins désagréables ou abaissantes !
Ceci dit mon chocolat délicieux est vite avalé, presque aussi vite qu’Elanor ne vide son biberon de lait et je continue de faire en sorte qu’elle puisse boire à sa faim sans pour autant s’étouffer ; ce serait quand même dommage d’en arriver là ; goulue ! Je laisse mon épouse prendre mon téléphone et lorsqu’elle réalise que j’ai un message elle place judicieusement l’appareil contre mon oreille. Je prends le temps de sourire à ma fille avant que mes sourcils ne se froncent pendant que je me concentre sur ce qui est dit ; Ma pauvre petite Abigail semble souffrir d’une chute de moral assez énorme et j’ignore quoi faire pour l’aider. Les femmes ; souvent en proie à des coups de blues ! Je me mords la lèvre, embêté pour mon amie mais j’évite tout commentaire d’autant plus que Samantha se permet une réflexion qui éveil la curiosité de son cher papa.
« Euh…Tiens elle a terminé. »
Je profite de la fin du repas de ma petite princesse pour tendre à Sam le biberon on ne peut plus vide et je tiens précieusement la petite pendant que sa mère m’explique comment terminer de mener à bien ce festin de plus ! Là, je la prends tout contre moi, son visage sur mon épaule et mes doigts dansent délicatement dans son dos en attendant que la miss digère le lait.
« Alors ?...Ah, voilà ma chérie, prête pour faire un petit dodo hein ? »
Je la porte en la tenant sous les bras et je rapproche son visage du mien pour déposer un baiser sur sa toute petite joue et bien vite je la reprends correctement ; allongée sur mon avant bras. Ses yeux sont encore relativement fermés et le sommeil lui tombe dessus sans mal désormais que son ventre est plein. C’est très doucement que je me lève pour la reposer dans son berceau et cet instant incite inconsciemment tout le monde à baisser d’un ton pour finalement se taire. Un silence presque religieux règne dans la chambre de mes princesses et je souris fièrement en venant passer mon bras sur les hanches de Samantha.
« Elle est tellement belle… Bon je vais passer un coup de fil pour être débarrassé et d’ici quelques minutes je vous emmène Charles, Elisabeth. »
Je vole un baiser tendre à la plus belle avant de rejoindre le couloir pour être débarrassé certes, et rassuré. Quand Abigail répond j’ai beau insister pour qu’elle m’explique la raison de son malaise mais rien n’y fait. Elle refuse avec politesse et rires que je sens forcés avant de m’envoyer des vœux de bonheur pour ma famille… Etrange ; pénible même. Comment fait-on quand on s’inquiète pour un proche, sans savoir ce qu’il a !... Je raccroche et fais quelques pas le long du mur, mains dans les poches. |
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Samantha Belosi
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| Sujet: Re: Bienvenue, Elanor ! - PV Tony Sam 21 Avr - 15:00 | |
| C’est compliqué, hein ? Quand la personne que vous aimez est tellement attachée à quelqu’un que vous, vous détestez au plus haut point… Abi’ a déjà été une source de conflit assez importante pour que je n’aie pas envie que ça continue. J’ai essayé, vraiment… Fait un effort considérable en l’invitant à notre mariage. J’avais envie qu’on réussisse, sans devenir amies – Ca je savais que c’était impossible – à se tolérer, à avoir une entente polie, pour que les choses soient plus faciles pour tout le monde. Mais ce qui s’est passé ce jour là a été la goutte de trop pour moi, et désolée, mais je n’arrive pas à passer au dessus de tout ça.
Alors voilà, pas envie de conflits, pas du tout envie de parler d’Abi’. Je ne la supporte pas, c’est épidermique, mais je sais que Tony est très attaché à elle, et malgré la haine que je ressens pour elle, c’est quelque chose que j’ai envie de respecter. Je veux continuer à faire un effort, pour lui, mais il ne faut quand même pas trop m’en demander, et si on commence à parler d’elle maintenant, ça ne va pas le faire.
Merde… Ca m’énerve d’être comme ça… Pourtant je ne peux pas m’en empêcher. Je n’arrête pas de me répéter que lui il s’en fiche, qu’il n’éprouve rien pour elle à part de l’amitié, et je lui fais sincèrement confiance. Mais je n’ai pas confiance en elle. J’ai vu de quoi elle était capable en ma présence au mariage, alors quand je ne suis pas là ? Jusqu’où est-elle prête à aller ? Une image affreuse d’Antonio au bord d’une piscine me revient en tête, puis celle d’Abi qui pose ses lèvres dans son cou… Même en lui faisant confiance, comment je fais pour rester zen ? Alors merci, pitié, ne parlons pas d’elle.
Je préfère reporter mon attention sur la seule chose qui compte ici : ma famille. C’est facile de sourire en regardant mes deux amours ensemble, l’image est tellement belle ! J’essuie doucement la bouche d’Elanor et récupère la serviette que j’avais posée sur l’épaule de Tony pour la ranger pendant qu’il replace la petite dans son petit lit. Nous voilà à présent en train d’admirer notre fille qui dort déjà paisiblement. Ma main passe doucement dans le dos de mon mari et je hoche la tête, sourire aux lèvres. Oh oui, elle est belle… Magnifique notre petite fille.
Quoi ? Partir ? Déjà ? Je n’ai pas vraiment le temps de répliquer ou de dire quoique ce soit, il m’embrasse rapidement et sort de la chambre. Mes yeux se posent sur le réveil de la chambre… Il n’est même pas 19 h… Pourquoi veut-il partir si rapidement ? Un peu décontenancée, je me réinstalle sur le lit. Cen’est quand même pas à cause d’Abi’ n’est-ce pas ? Est-ce qu’il est contrarié ? Est-ce que j’ai dit quelque chose ? Il n’a pas apprécié que je demande de ne pas parler d’elle ? Forcément je me pose mille questions…
Elisabeth : Chérie ?!
Quoi ?
Elisabeth : Je te demandais si tu voulais un café ou…
Non… J’allaite, toujours pas de café pour moi. Merci.
Charles : Ils vendent des smoothies en bas ! Y’a un petit stand et ils les font à la minute ! Je sais que tu adores ça, ne dis pas le contraire. Je vais t’en chercher un !
C’est pas…
Nécessaire… Allez essayer de lui enlever une idée de la tête quand elle est bien ancrée ! Je le connais assez pour savoir que c’est peine perdue ! Je lève les yeux au ciel et lève les mains en signe de reddition, et mon père sort de la chambre pour accomplir la mission qu’il s’est fixée. Tony est là, et en le voyant avec un air un peu dépité, il fronce les sourcils et pose sa main sur son épaule.
Charles : Ca va fiston ?
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Antonio Belosi
Lo sapete, sono il capitano.
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| Sujet: Re: Bienvenue, Elanor ! - PV Tony Sam 21 Avr - 15:57 | |
| Suis-je passé à côté d’un évènement marquant de sa vie ? Suis-je un ami qui manque de parole, qui manque à son devoir de soutien ? J’ai eu l’impression qu’Abigail m’en voulait et si elle fait tout pour le dissimuler elle ne peut totalement cacher cette fine rancœur qu’elle ressent… Ses phrases étaient courtes, essoufflées, le ton faussement doux, presque hypocrite dans ses félicitations pour Elanor. Qu’a-t-elle ? C’est forcément quelque chose envers moi ce ne peut être ma famille elle ne le connait pas vraiment ! Je crois que c’est ça : je n’ai pas remarqué un fait de sa vie, privée sans doute, et maintenant qu’elle va mal je ne peux l’aider ; du coup elle m’en veut ! Ne pourrait-elle pas m’éclairer au lieu de bêtement se renfermer comme ça ? Je pousse un soupir lassé au moment même ou Charles sort de la chambre de sa fille.
« Bien ! Oui ça va bien… je, j’suis fatigué. »
Dis-je en terminant ma remarque dans un rire effectivement raisonnant de fatigue. Le stress des derniers jours y est pour beaucoup, pour tout en fait. Le comportement de ma secrétaire rajoute juste un certain stress quand à mes intentions de freiner la mairie pour profiter de ma famille ; ma femme et ma fille notamment…Surtout. J’ai peur de lâcher le bureau, j’ai peur de confier le travail, j’ai peur des remarques, des regards, de louper quelque chose, de subir des reproches…Mais j’ai peur avant tout de passer à côté de mon bonheur et ces doutes, cette balance entre mes deux envies – gérer parfaitement ma vie professionnelle et la personnelle – me malmène en cette fin de journée à tel point que je n’ai plus qu’une envie : dormir…
Je m’efforce à sourire le plus naturellement possible mais vu que ça marche assez mal, je tourne le dos pour retourner au plus vite dans la chambre. Inutile de chercher à mentir, je vais bien de toute façon. La fatigue me fait juste bêtement broyer du noir ;
« Ça va Tony ? T’as surement mal lue l’heure il nous reste presque une demi heure pour profiter un peu de ta fille chérie et… »
« J’ai du boulot !...maman…j’ai du boulot dont je voudrais me libérer avant que les filles ne rentrent à la maison. »
« …Oh mais… »
« Bien sur Antonio. Nous comprenons. Nous allons partir, tu passeras quelques minutes avec elles tout seul c’est beaucoup mieux. Nous viendrons samedi au nid pour le café si vous voulez bien… »
« Ouais. »
Je les embrasse sans réelles convictions et je laisse Elisabeth les raccompagner, une fois qu’elle m’a expliqué qu’elle rejoignait son époux plus loin pour nous laisser quelques instants. Si cela lui chante…Je ne suis pas d’humeur à être le parfait gendre de toute façon. Malheureusement.
« …Euh…ah oui ! Est-ce que je dois préparer quelque chose avant samedi ? A la maison j’veux dire ?...Je crois qu’on avait fait le lit de la petite déjà mais j’ai peur d’oublier quelque chose je ; j’ai tellement de trucs en tête… »
Je m’assois sur le lit et pose un regard quasi désolé sur ma fille en ramenant ma main à ma nuque, tendue. Quel stress cette période, on ne peut pas dire que les choses commencent très bien ! Ça devrait s’arranger, nous l’avions prévu : nous sommes débordés car c’est nouveau…Mais ça va aller, hein ?
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Samantha Belosi
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| Sujet: Re: Bienvenue, Elanor ! - PV Tony Sam 21 Avr - 16:52 | |
| Un coup de fil… Il a encore fallu un coup de fil pour faire redescendre l’ambiance qui était jusque là parfaite. C’est pénible, frustrant, fatiguant. Je ne sais pas pourquoi Tony est contrarié, mais vous ne me sortirez pas de la tête qu’il ne devrait pas l’être, pas en ce moment bon sang ! Est-ce que c’est à cause de moi ? C’est fort possible, je n’ai pas réagi de la meilleure façon qui soit, même si pourtant j’ai fait en sorte qu’on ne s’attarde pas là-dessus. J’en sais rien…Je ne sais pas ce que je dois penser, je ne sais pas ce que je dois faire.
Mon père insiste pour aller me chercher un smoothie, sans doute qu’il a vu que j’étais un peu décontenancée. L’idée de le voir partir si vite, j’ai un peu de mal à l’accepter. Toute la journée j’ai attendu son arrivée, alors vous allez me dire que ce n’est qu’une heure seulement en moins que ce que je pensais, mais à ce niveau là, croyez-moi une heure ça compte. Je me demande juste pourquoi il est si pressé de s’en aller, je pensais qu’il voudrait pouvoir en profiter au maximum vu qu’il a été privé de sa fille toute la journée.
Qu’est-ce qui clochait bon sang ? On dirait presque que ça l’ennuie de devoir quitter un peu son travail pour être avec nous ! Ou alors que les états d’âme d’Abi le préoccupent assez pour qu’il n’arrive pas à profiter de ce qu’il est en train de vivre. Il a du boulot… Voilà ce qu’il dit à sa mère quand il rentre dans la chambre. Qu’est-ce que vous voulez répliquer à ça ? Rien… Et Davide l’a bien compris. Je hausse les épaules avec un petit sourire contrit.
Bien sûr, vous êtes les bienvenus samedi. Et venez nous voir demain !
On n’avait pas beaucoup de visites… Enfin si mes beaux parents et mes parents ne viennent pas, à part Chiara qui passe un peu, et Tony. Tant que j’y pense, je donne les clés de ma voiture à maman. Je sais qu’elle va remonter avec tout le monde pour nous dire au revoir à la petite et à moi, mais j’ai peur d’oublier à ce moment là.
Ca ne va pas. Quelque chose ne va pas et il faudrait vraiment être aveugle pour ne pas s’en rendre compte. J’aime pas ça, j’aime pas ça du tout. Et faire comme si de rien n’était ne changera rien à l’affaire. Je n’ai pas envie qu’il s’en aille comme ça, dans cette ambiance pesante.
Tout est prêt à la maison, ne t’en fais pas.
Merde… Qu’est-ce que je suis sensée dire ? Qu’est-ce que je suis sensée faire ? Je ne sais pas quel est le réel nœud du problème, même si j’ai des pistes. Ca ne devrait pas se passer comme ça. Notre fille est née depuis seulement un peu plus de vingt quatre heures, on est en pleine phase de bonheur. Ou du moins, on devrait l’être. Je veux comprendre. Je veux savoir ce qui se passe exactement, je ne peux pas rester comme ça à me demander ce qui le chiffonne au point qu’il n’arrive pas à être heureux avec nous. Je suis inquiète, j’imagine des tas de choses plus horribles les unes que les autres, j’ai un nœud au cœur, et comme à chaque fois qu’un problème arrive, je panique et je me fais des films. C’est plus fort que moi.
Qu’est-ce qu’il y a Tony ? Dis-moi ce qui se passe, j’ai besoin de savoir…
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Antonio Belosi
Lo sapete, sono il capitano.
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| Sujet: Re: Bienvenue, Elanor ! - PV Tony Dim 22 Avr - 9:05 | |
| Je m’inquiète je m’angoisse et me malmène psychologiquement en essayant tant bien que mal d’entrevoir toutes les choses auxquelles je vais devoir penser au quotidien, toutes les charges que nous aurons sur les épaules, toute cette pression, toutes ces responsabilités qui viennent se mettre en parallèle de la mairie qui m’impose déjà une façon de vivre supra organisée et méticuleuse sans quoi je perdrais pied et…et je vais devoir éduquer ma fille ! Non pire encore : quoique je fasse ce sera une part non négligeable de son éducation ; quand bien même je ferais tous les efforts pour ne pas effectuer le moindre faux pas, je sais que les erreurs font partie de ma vie et c’est Elanor qui…
Bon sang. Qu’est ce qu’il m’arrive ? Suis-je en train de regretter la naissance de cette enfant merveilleuse ? Non je ne crois pas. Je ne ferais marche arrière pour rien au monde. Je n’ai eu aucun doute assez puissant pour me faire regretter. Depuis le moment ou Samantha m’a annoncé sa grossesse jusqu’à aujourd’hui ou notre fille à quelques dizaines d’heures d’existence ; Mais que m’arrive-t-il ? Je souffle et presse le drap du lit de mon épouse entre mes doigts pour essayer d’évacuer tout le mal être qui m’étouffe en cette fin de journée.
Je relève le visage au son de sa voix et je pose sur Sam un regard épuisé. Je m’en veux beaucoup, d’où sortent ces doutes si subitement ? Certes je me sais fragile, mais pourquoi ce soir ? Quelle est la raison ? Je crois qu’il est inutile de chercher : il n’y a pas une raison particulière. J’ai étouffé aussi longtemps que possible ce stress auquel nous sommes en proie avant de devenir parent j’imagine et quand on sait que je vais devoir remettre en question ma vie professionnelle pour vivre pleinement avec ma famille alors que pendant plus de 20 ans mon boulot fut ma vie…Tout s’explique non ?
« Euh…Je, non, il n’y a rien tu sais. Je ; il faut que je m’arrange au boulot pour ne pas vous décevoir Elanor et toi et…j’ai juste l’impression que je vais me casser la gueule là bas et tu veux savoir le pire ? Je vais merder là bas sans réussir à vous combler pour autant…Je n’sais pas comment m’y prendre. Pour être près de vous il faut être libre de la mairie ; et je ne sais pas comment faire… »
Je fronce les sourcils en réalisant que mes paroles sont du vent, des doutes et rien de bon pour Samantha. Je secoue la tête en me relevant et j’attrape sa main dans la mienne en serrant la mâchoire alors qu’un sourire forcé se dessine sur mes lèvres ; Autant éviter les larmes de couler.
« C’est rien qu’un coup de fatigue pardonne moi, je ferais mon possible en espérant que ce soit suffisant ; c’est tout ce qu’il me reste à faire. »
Je la lâche pour effectuer deux ou trois pas dans la pièce pour chercher ma veste que j’ai en fait toujours sur les épaules et je soupire fatigué par moi-même avant de revenir l’enlacer fermement. Quel crétin.
« Ne m’en veux pas chérie, j’ai du mal à voir tout rose quand je suis fatigué ce ; ça passera… »
Mon regard s’accroche alors à la petite et j’inspire profondément le parfum de cette pièce en faisant face à une évidence : craintes ou pas, je dois faire mon possibles pour mes deux amours. Pas de doute la dessus, je dois tout faire pour elle.
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Samantha Belosi
Cuღre di Capitanღ
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| Sujet: Re: Bienvenue, Elanor ! - PV Tony Dim 22 Avr - 14:21 | |
| Samantha et ses paniques maintenant célèbres au sein de la famille Belosi. Ca va mieux depuis notre mariage, je dois bien l’avouer, j’arrive à relativiser les choses. Seulement voilà, pas toujours, les miracles n’existent pas. Là vous voyez, j’en ai encore une grosse qui pointe le bout de son nez, et pas des moindres. Cette fois, ça n’a rien à voir avec Abi. Je sens que quelque chose ne va pas, j’ai l’impression que je sais ce que c’est, et là ça fait ressortir des peurs que j’avais réussi à maîtriser il y a longtemps de ça.
J’ai presque peur de lui poser la question, presque peur d’entendre ce qu’il va me répondre et qui va confirmer ce que je crains. Pourtant je dois savoir. Je sais que sinon je vais passer ma nuit à y penser, la journée de demain, jusqu’à ce que j’ai des réponses. Remarquez, il y a toutes les chances pour que, malgré sa réponse, j’y pense encore un moment. J’ai même l’impression que ce qu’il va me dire va empirer les choses. Mais je me lance, parce qu’il est inutile de reculer pour mieux sauter, parce que je dois faire face et qu’il ne sert à rien de mettre ma main devant ce qui est en train de se passer.
La question est posée, et les mots tombent, les uns après les autres, ceux que je redoutais. C’est bien ce que je pensais, malheureusement. La mairie… Il va merder là bas… Il ne sait pas comment faire… Il FAUT que je m’arrange… Ca semble tellement douloureux pour lui. Je le vois bien à son visage, ses yeux brillent, et pas de bonheur. A l’entendre, il se voit prisonnier d’un système qu’il ne maîtrise pas, qu’il ne maîtrise plus. Il semble prendre conscience de ce que la vie de famille signifie, de ce que cette naissance va impliquer comme changements dans sa vie, et de toute évidence, ça ne lui plait pas d’être obligé de modifier sa manière de vivre pour être avec nous.
J’ai toujours tout fait pour ne pas trop envahir sa vie professionnelle. Jusqu’ici, tout ce que je demandais, c’est qu’on nous foute une paix relative quand Tony était rentré à la maison le soir. Je ne lui ai jamais reproché de rentrer tard, je ne lui ai jamais reproché de ne jamais prendre un week end de temps en temps pour qu’on puisse en profiter un peu, pour pouvoir, par exemple, aller au bord de la mère pour décompresser. Je sais qu’il n’a pas un boulot comme les autres, je l’ai accepté même avant qu’on soit officiellement ensemble. Alors jusqu’ici, notre couple ne lui a pas posé trop de problème, il n’a pas vraiment dû réorganiser sa vie. Tout roulait pour lui.
Ce n’est plus le cas aujourd’hui, un enfant est arrivé, et jusqu’ici je pense qu’il ne s’était pas rendu compte de ce que ça voulait dire. Il avait l’air tellement heureux de cette arrivée que j’ai négligé de voir avec lui s’il avait conscience de ce que ça aurait comme impact sur sa vie. Je ne peux que rester là, à l’entendre énoncer ce qui le perturbe. Et le fait que ça lui fasse oublier le bonheur qu’il ressent à l’arrivée de sa fille… Ca me fend le cœur. Je me retrouve complètement incapable de réagir, de dire quoique ce soit. Il me prend dans ses bras et j’ai l’impression d’être une poupée de chiffon, sans le moindre tonus. Il regrette… Voilà ce que je retiens de tout ça. S’il pouvait revenir en arrière, rien de tout ça ne serait arrivé. Maintenant qu’il sait, maintenant qu’il comprend, il regrette d’avoir rendu tout ça possible, d’avoir permis aux choses d’aller si loin. Il regrette.
Tu devrais y aller.
Mes yeux fixent le sol, j’ai l’impression qu’un camion vient de me passer dessus. Dire ces quatre mots a été presque un effort surhumain. Mais après tout je n’ai qu’à m’en prendre à moi-même, c’est moi qui suis à l’origine de tout ça, ce n’est pas comme s’il n’avait pas donné assez de signes comme ça. J’ai dû insister pour qu’il parle à Abi et Benito pour qu’on ait nos soirées tranquilles… S’il avait vraiment eu envie d’avoir la paix et qu’on respecte notre intimité, il l’aurait fait sans même que j’ai à le lui demander… Pour le mariage c’est pareil, c’est moi qui ai insisté… Les choses ne viennent jamais de lui, j’aurais dû savoir que ça finirait comme ça. Maintenant je me retrouve comme une idiote à me rendre compte de mes erreurs et je ne peux qu’affronter les conséquences.
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Antonio Belosi
Lo sapete, sono il capitano.
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| Sujet: Re: Bienvenue, Elanor ! - PV Tony Dim 22 Avr - 16:04 | |
| La fierté ? J’en ressens ; immensément. Toutes les fois ou des journalistes malsains sont venus sourires narquois et sadiques aux lèvres pour m’interroger sur ma nouvelle vie privée – ma vie privée tout court en fait, puisque avant Sam il n’y en avait pas – tous ces journalistes à qui j’ai fermé le bec à chaque fois sans le moindre effort tant mon bonheur était lisible et indéniable ; Mon cœur bat la chamade pour cette femme qui m’a sortit d’un chaos sans nom et la fierté je ne l’ai en rien cherchée ; elle m’est venue dès la première fois. Dès que j’ai croisé son regard et que j’ai compris l’intéresser…
L’amour ? Ce serait m’insulter que d’en douter. Je suis fou de Samantha depuis bien avant l’officialisation de notre histoire et de ma fille depuis que mon amour m’a annoncé sa grossesse ! Je les aime plus que de raison, plus que je n’ai jamais aimé pour sur, mais plus que personne n’aimera jamais…J’en suis certain. Ce que j’éprouve pour elles deux est incommensurable ; à quel point ? Au point que l’immensité de mes sentiments est effrayante… Je les aime tellement.
Le problème ? Nous y voilà…Quel est le problème ?...Toute cette tension bon sang, toutes ces appréhensions qui me tournent autour et leurs sources sont inévitables : la mafia bordel ! Comment puis-je être si égoïste ? Comment ai-je pu me montrer si enthousiaste en cachant les risques imminents que je leur fais courir ? Je voulais tant cette enfant, je voulais tant notre bonheur ; juste pour avoir l’immense loisir et honneur de contempler les sourires de mon épouse…A quand les larmes par ma faute ? J’ai l’impression que cette ombre qui nous menace va frapper, qu’on ne pourra lui échapper et jamais je n’aurai du…oh oui je regrette. Jamais je n’aurais du plonger Samantha là dedans et maintenant je fais quoi je l’abandonne ? …Jamais de la vie. J’ai besoin d’elle et contrer mon égoïsme m’est impossible. Il me faut sa présence, il me faut « nous », à jamais. Et désormais nous n’avons pas le choix nous devons protéger la petite et je sais que je donnerais pour elles ma vie ! Mais quelle vie est ce que je leur lègue ?...Quel crétin.
« Oui. Je vais rentrer. A ; à demain. Je t’appellerais de toute façon le matin et ; bonne nuit. »
Mes yeux ne quittent pas la petite le temps de quelques secondes puis j’embrasse la joue de ma malheureuse épouse avant de déguerpir honteusement. Quand je retrouve je ne sais exactement comment mes beaux parents je leur fais comprendre que je les entends et en quelques minutes nous sommes sur le chemin qui nous conduit au nid. Lorsque j’arrive je me dépêche de préparer de quoi diner mais le tout est presque bâclé et je m’excuse alors qu’il n’est pas 22h pour m’éclipser ; Dormir ? Si seulement. Je pense avoir pleuré ; avant de me laisser sombrer…
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Samantha Belosi
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| Sujet: Re: Bienvenue, Elanor ! - PV Tony Dim 22 Avr - 17:16 | |
| Et voilà. J’ai attendu toute la journée ce moment où il viendrait enfin, et là j’ai presque hâte qu’il s’en aille. C’est difficile pour moi de contempler mon échec. Je n’ai pas réussi à faire en sorte que sa famille devienne plus importante que sa carrière, je n’ai pas réussi à sentir que je lui forçais la main, je n’ai pas imaginé que lui imposer cette vie pouvait finalement se retourner contre moi. Finalement, j’ai fait ce que je ne voulais pas faire, je me suis trop imposée. Moi qui voulais rester discrète pour ne pas bouleverser son existence, je n’aurais pas pu m’y prendre plus mal. C’est vrai, Elanor n’était pas prévue. Mais je peux l’élever seule. Enfin… presque. Je n’ai pas à obliger Tony à se montrer plus présent, des tas de femmes élèvent leurs enfants sans le père après tout, alors qu’est-ce que ça fait qu’il ne soit là que tard le soir ?
J’ai bien foiré les choses, c’est certain. A force de trop en vouloir, je risque de tout perdre. Est-ce que je n’ai pas déjà perdu ? Je ne supporterai jamais de le savoir malheureux avec moi, à cause de moi. Je ne veux lui apporter que du bien, jamais du mal, et pourtant on dirait que je ne fais que ça, sans arrêt. Je n’avais aucun droit de bouleverser sa vie comme ça, et maintenant il est malheureux par ma faute. Je ne peux plus que me maudire maintenant, le mal est fait. Je le laisse s’en aller sans lever les yeux, enfermée dans ma honte, et j’attends quelques minutes après qu’il soit parti pour laisser échapper toute ma peine.
Baby blues, me dit en souriant l’infirmière qui vient chercher Elanor pour l’emmener dormir. Je prends le tire lait qu’elle me tend et fait ce que j’ai à faire sans rétorquer. Non, ça n’a rien à voir avec le baby blues, mais c’est beaucoup mieux que tout le monde le croie, je ne vais pas la contredire. J’embrasse ma fille une dernière fois avant qu’on ne l’emmène, et j’allume la télé, zappant d’une chaîne à l’autre sans grande conviction. Le repas qu’on me sert est immangeable, purée mousseline sans le moindre goût, viande trop cuite et quelques feuilles de salade qui commencent à se faner. Je laisse vite tomber et me contente du yaourt nature et de la pomme qui me servent de dessert.
La nuit aura été longue. On ne peut pas vraiment dire que j’ai pu dormir, j’ai passé mon temps à me retourner dans mon lit, je me suis fait violence pour ne pas sortir de la chambre pour aller voir Elanor, et quand on est venus me réveiller, croyez-le ou non, mais je venais juste d’enfin réussir à m’endormir. Super pratique de se reposer ici, j’ai vraiment hâte de sortir ! Je me dépêche de prendre ma douche et d’avaler mon petit déjeuner pour qu’on puisse me ramener ma fille. Elle a mangé et on vient de la changer m’assure-t-on. Dans ce cas, je vais en profiter. Je lui change sa grenouillère, puis, comme la veille, j’installe le coussin correctement entre moi et la barrière de sécurité du lit pour y poser Elanor. Ses grands yeux me fixent avec attention et je lui fais un sourire désolé avant de caresser sa petite joue. Je laisse échapper un petit soupire et glisse un peu dans le lit. J’embrasse ma fille et pose mon visage sur l’oreiller, front contre sa tempe, laissant sa petite main s’enrouler sur mon index…
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Antonio Belosi
Lo sapete, sono il capitano.
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| Sujet: Re: Bienvenue, Elanor ! - PV Tony Dim 22 Avr - 18:49 | |
| Il n’était pas 5 heures quand je me suis levé. Levé et non réveillé bien sur, j’ai dormi jusqu’à 4 heures il me semble mais j’ignore quand je me suis endormi. Bref, je me suis jeté sous la douche immédiatement et celle-ci à duré une bonne demi heure. Me remettre les idées en place….Quelle connerie d’expression. Mes idées à moi ne se remettent pas en place, il faudrait pour ça que j’en ai ! Des idées. Il n’est pas loin de 6 heures quand je suis prêt. Bureau ? Vous êtes loin du compte croyez moi. Je ne sais pas si la douche paisible a un réel rapport avec cette étrange conviction qui s’est très naturellement immiscée dans mes esprits mais les faits sont là et j’ai cette folle envie de suivre ce choix qui me semble incontestablement le meilleur ; Plus positif encore : je ne vois aucun contre argument à ça.
Je me suis jeté dans la voiture et j’ai du rouler un peu plus d’une heure. Je suis allé assez loin, assez vite. Ce qui m’a permis de revenir dans la ville avant 8 heures et je me suis garé là. Pour attendre. Je ne me souviens même plus quelles sont les horaires, pour quoi, pour qui, pour quand… Je sais simplement que d’ici je vois sa chambre et si je ne l’aperçois bien sur pas du tout je n’ai pas besoin d’être plus près pour savoir que la pièce déborde d’émotions douloureuses et de chaudes larmes écœurées. Je m’empare du téléphone que j’éteins d’un geste ferme et j’entre dans l’établissement en m’annonçant fièrement sous mon statut professionnel : qu’il ne me serve que comme un atout, un avantage. Et rien d’autre. Il n’est rien comparé à ma réelle vie, il m’aide juste ici à accéder à ladite chambre.
J’inspire profondément et me passe une nerveuse main sur le visage fatigué que j’affiche avant de venir m’appuyer contre le mur de l’entrée de chambre. J’allais frapper doucement pour m’annoncer mais le spectacle est si beau, si attendrissant que je ne peux le briser pour rien au monde ; Je les dévore alors d’un regard conquit, amoureux oui, désolé également mais je ne refoule pas cette folle envie, cette conviction qui m’a prise au réveil et m’a conduit jusque là. Les obstacles il y en a en travers de tout parcours ; je franchirais tous les nôtres au nom de notre famille. Pour ce que nous formons.
« Pardon monsieur, j’aimerais voir la petite et sa mère ! »
Je sursaute et m’écarte de la porte en évitant soigneusement le regard sans doute surpris de Samantha alors que le docteur très souriant s’immisce dans la pièce. Avec jalousie je l’observe analyser ma fille et questionner mon épouse mais la visite est extrêmement brève car monsieur n’a de toute façon pas sur lui les données des précédentes visites ; Il repassera, dit-il.
« …bonjour. »
Je plonge les mains dans les poches de mon costume en m’approchant avec une timidité sans doute étrange compte tenu de mon rôle d’époux et de père ici mais le froid d’hier soir m’a réellement blessé et mis mal à l’aise. D’un rapide mouvement de menton je désigne Elanor qui a été replacé dans ses bras – le docteur ayant insisté pour que Sam apparemment fatiguée reste allongée – et j’esquisse un sourire maladroit.
« Je, j’ai voulu passer parce que je n’aurai pas supporté d’attendre chérie. J’aurai eu trop mal après hier soir et, j’voulais pas te déranger j’espère que tu ne m’en veux pas. Je repasserai avec tes parents plus tard sinon… »
J’effectue un pas de recul avant de revenir plus près d’elle sans savoir ou me mettre et je tends la main pour caresser sa joue. Sam est mon épouse, je ne suis plus ce grotesque amant parfait je suis tellement plus désormais et je dois en prendre conscience, responsabilité. Nous n’avons pas l’habitude de nous cacher quoique ce soit et la confiance que je lui porte doit trouver son parallèle chez moi ; Je souffle alors.
« Je veux que nous soyons la plus belle famille qui soit. Et pas seulement sur les photos Samantha ; je te le promets…Je n’ai qu’une envie : être à vos cotés pour vivre d’intenses et magnifiques moments pendant que notre fille grandit, que notre famille s’épanouit…J’ai peur de mon boulot non pas parce que je crains de le quitter, mais bien parce que je crains qu’il s’accroche à moi ; Benito est difficile ces derniers temps et si mes relations viennent à vous retomber dessus…je ne le supporterais jamais. »
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